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2 min de lecture
            La foule parisienne pendant la Fête de la musique en 2025
Crédit : Jerome Gilles / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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L'alerte a été donnée quelques jours avant la fête de la musique. "Des hommes prévoient d'attaquer et de piquer des femmes lors de la fête de la musique ce 21 juin". Voilà l'un des messages que l'on a pu voir partagé des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux et boucles de messagerie. Prévention ou psychose, il reste très difficile de revenir aux origines de cette rumeur et de ces attaques.
Les messages de ces hommes menaçants auraient été partagés via des réseaux sociaux privés, notamment la messagerie cryptée Telegram ou le réseau des messages éphémères Snapchat. "Auraient" car il nous est impossible de retrouver la trace de ces messages aujourd'hui.
Ces messages ont été évoqués en public par des influenceurs, sur Instagram et TikTok pour faire de la prévention. C'est là que la viralité de cette menace est devenue concrète. Le compte féministe "abregesoeur" par exemple et ses 250.000 abonnés a partagé un post deux jours avant le 21 juin pour protéger les femmes et inciter à la vigilance.
Impossible de savoir si les piqûres étaient préméditées ou si l’ampleur des messages de prévention a donné des idées à certains.
Cette peur des piqûres sauvages n’est pas nouvelle. Chaque année, pour la fête de la musique, l’histoire se répète, comme à Limoges par exemple ou la peur vient gâcher la fête depuis plusieurs années déjà. En 2022, plusieurs témoignages de piqures en boîte de nuit, dans des concerts ou pendant des festivals ont secoué les réseaux sociaux. Idem les années précédentes. Le phénomène n'est pas circonscrit à la France. La Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas étaient aussi concernés. Mais à l’époque, les réseaux sociaux étaient moins puissants.
Au total, 145 victimes présumées ont été recensées dans toute la France, des injections réalisées -selon elles - à leur insu, alors qu’elles faisaient la fête. Derrière ces chiffres effarants, quelle est la réalité ?
RTL a contacté tous les tribunaux où des cas de piqûres ont été recensés, 28 en tout. La première chose qui frappe, c'est la différence, le gouffre entre le nombre de personnes qui se sont signalées aux secours qui ont été envoyées à l'hôpital et celles qui ont effectivement porté plainte. À Rouen par exemple, 19 signalements, 3 plaintes. Une partie des victimes ont réalisé qu'elles avaient été piquées par des insectes. À Cambrai, l'enquête s'oriente vers une simple griffure. À Béthune, un homme est accusé d'avoir piqué sa victime avec un cure-dent.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu aucune piqûre. À Abbeville par exemple, une jeune femme raconte qu'elle s'est retrouvée avec une seringue plantée dans le bras. Partout, des enquêtes ont été ouvertes, des analyses toxicologiques ordonnées. Mais ce que me disent les procureurs de manière tout à fait unanime, c'est que dans l'immense majorité des cas, il n'y a pas de traces cliniques de piqûre, ni de signe de soumission chimique.
    
    
    
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