Un mois après l'onde de choc provoqué par le rapport de la commission Sauvé, l'Église se devait de réagir. Réunis à Lourdes pour la conférence des évêques de France, le président Éric de Moulins-Beaufort a reconnu la responsabilité institutionnelle de l'Église concernant les faits d'abus sexuels commis depuis des décennies et présenté une série de mesures visant à lutter contre ces abus comme la création d'une commission indépendante et d'un fonds servant à indemniser les victimes.
Invité à réagir sur RTL ce lundi soir, François Deveaux, le fondateur de l'association La Parole Libérée et une des victimes entendue par les évêques a "salué" les mesures prises par la commission. "Il semblerait que les évêques se mettent en marche, même s'ils n'avaient plus trop le choix".
Après des années de combat, Françojs Deveaux se félicite d'avoir "sorti l'Église des flammes de l'enfer" et espère maintenant que le pape reconnaitra lui aussi, la responsabilité institutionnelle de l'Église.
Mais François Deveaux se veut aussi critique sur certaines annonces de la commission. Il regrette que les évêques mis en cause n'aient pas démissionné, en prenant l'exemple de l'évêque de Montauban qui refuse de communiquer ses archives.
Et pour éviter de "nouveaux drames", François Deveaux demande la démission du pouvoir en place. "J'appelle le pouvoir en place à démissionner, car aujourd'hui, l'Église est une institution représentée juridiquement par des associations diocésaines, qui sont présidées par des évêques qui détiennent tous les pouvoirs", avant d'affirmer que cette concentration du pouvoir est "dangereuse et propice à la dérive".
Commentaires