Alors que le rapport de la commission Sauvé a été rendu la semaine passée et recense 330.000 enfants victimes d'abus sexuels au sein de l'Église, Édouard Durand, qui copréside la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles envers les enfants, évoque "une ampleur extrêmement massive des violences sexuelles dans notre pays à la fois en nombre et dans l'extrême gravité des faits". "Il est normal que justice soit rendue", affirme-t-il.
Celui qui était également juge des enfants dans le passé souligne que "10% de la population se déclare victime de violence sexuelle dans l'enfance" et que "chaque année, 160.000 enfants dans notre pays sont victimes de violence sexuelle". Édouard Durand explique que "ces violences subies dans l'enfance génèrent un empêchement de vivre et un présent perpétuel de la souffrance toute la vie". "Il est normal que justice soit rendue jusqu'à la réparation du préjudice subi, c'est très important", ajoute-t-il.
"Il ne faut jamais passer de la victime à l'institution sans passer par l'agresseur. [...] C'est lui qu'il faut juger et rendre responsable. L'institution et la collectivité dans son ensemble a toujours sa part de responsabilité à prendre en passant par la lutte contre l'impunité des agresseurs", plaide également le coprésident de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles envers les enfants.