Le ministère
des Sports a annoncé ce mardi 4 août que l'Inspection générale avait saisi la
justice au terme de sa mission d'enquête sur les faits de violences dans le
milieu du patinage artistique, qui a mis en évidence des soupçons pesant sur 21
entraîneurs.
Parmi les
entraîneurs visés, 12 seraient mis en cause pour "des faits de harcèlement
ou d'agressions sexuelles", dont trois ont été condamnés par le passé à
des peines d'emprisonnement fermes ou assorties de sursis. Sept autres dossiers
concernent des "violences physiques ou verbales".
À la suite
des révélations de l'ancienne patineuse Sarah Abitbol dans son livre Un si
long silence (Plon) paru fin janvier 2020, dans lequel elle accuse son ancien entraîneur Gilles Beyer de l'avoir violée et agressée sexuellement
plusieurs fois entre 1990 et 1992, le ministère des Sports avait diligenté une
enquête auprès de l'Inspection générale de l'Éducation, du sport et de la
recherche (IGESR).
Au terme de
cette mission d'enquête, "des faits susceptibles de recevoir une
qualification pénale ayant été relevés par la mission, la cheffe de l'IGESR a
informé les ministres qu'elle transmettait le rapport au procureur de la
République près le tribunal judiciaire de Paris conformément à l'article 40 du
code de procédure pénale", a indiqué le ministère des Sports.
"Le
volume des affaires ainsi identifiées est révélateur de pratiques et de
comportements reproduits, qui ont traversé des générations d'entraîneurs dans
les principales disciplines de la FFSG que sont le patinage artistique et la
danse sur glace. Il est sans équivalent au plan international", souligne
le ministère dans son communiqué.
"Ces
différents dossiers ont d'ores et déjà donné lieu à deux signalements au
procureur de la République au titre de l'article 40 du code de procédure pénale
(février 2020), au placement en détention provisoire d'un entraîneur (février
2020) et à cinq mesures administratives d'interdiction d'exercer (avril
2020)", est-il également précisé.
La mission
d'enquête égratigne le fonctionnement fédéral marqué par "une forte
concentration des pouvoirs n'associant réellement que très peu de dirigeants et
de cadres techniques", qui n'a pu que "favoriser une forme d'omerta
sur les soupçons qui pesaient à l'égard d’entraîneurs et a pu conduire à l'absence
de procédures disciplinaires, ou même de simples enquêtes".
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