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La patineuse Sarah Abitbol en 2002 à Paris.
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
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"J'ai écrit pour moi mais aussi pour tous les autres". Championne de patinage artistique dans les années 1990, Sarah Abitbol publie jeudi 30 janvier Un si long silence, livre dans lequel elle accuse son ancien entraîneur de l'avoir violée lorsqu'elle était adolescente. "Je fais un appel aux victimes, il faut que la honte change de camp", a-t-elle insisté au micro de Flavie Flament dans On est fait pour s'entendre.
C'est d'ailleurs en regardant le film La Consolation, adapté du livre de Flavie Flament que Sarah Abitbol a eu un premier déclic. L'animatrice y raconte que le photographe David Hamilton l'a violée à plusieurs reprises lorsqu'elle aussi était adolescente. En regardant ce film, "je me suis dit 'il faut que je parle, que je sois courageuse'", explique Sarah Abitbol sur RTL.
C'est ainsi qu'elle s'est rapprochée d'Emmanuelle Anizon, cheffe du service société à L'Obs qui co-écrit le livre dans lequel la patineuse raconte les viols commis par celui qu'elle nomme "Monsieur O."
Je ne pouvais pas supporter l'idée que cet entraîneur soit toujours en place
Sarah Abitbol
Le patronyme "Monsieur O." cache l'identité de Gilles Beyer, encore en place dans les plus hautes instances du patinage artistique français. C'est cette position privilégiée dont il jouit encore et la possibilité qu'il continue à côtoyer des enfants, qui a par ailleurs poussé Sarah Abitbol à témoigner. "Je ne pouvais pas supporter l'idée que cet entraîneur soit toujours en place, confie-t-elle. Je me sentais complice par mon silence, ça m'était impossible."
Dans son interview à L'Obs, publiée mercredi 29 janvier, la patineuse accuse également un ancien ministre des Sports d'avoir couvert Gilles Beyer. Un comportement inadmissible dénoncée par Roxana Maracineanu, actuelle titulaire du poste. Celle-ci a convoqué jeudi l'actuel Président de la fédération nationale des sports de glace, Didier Gailhaguet, afin de lui demander des "explications".
Aujourd'hui, Sarah Abitbol souffre encore d'un profond traumatisme. Sous anti-dépresseurs et suivie par une psychologue, elle raconte qu'elle a porté "un masque" pendant trop d'années. "À l'intérieur, j'étais très triste, j’avais l’impression de jouer un rôle qui ne me ressemblait pas". Parler, insiste Emmanuelle Anizon, transforme les victimes. Selon elle, en livrant son témoignage Sarah Abitbol est passé du "camp de la honte vers la détermination".
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