Quatre ans après l'attaque au couteau contre des miliaires à Nice, le procès de Moussa Coulibaly s'ouvre lundi 9 décembre 2019 à Paris.
Un mois après les attentats de Charlie Hedbo et de l'Hyper Casher en janvier 2015, ce délinquant radicalisé avait blessé deux militaires avec un long couteau, devant un centre communautaire juif, tandis qu'un troisième avait réussi à le maîtriser en le faisant tomber au sol. Selon la vidéosurveillance, Moussa Coulibaly était passé trois fois près des soldats dans l'heure précédant l'agression, le 3 février 2015.
Jugé pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentatives d'assassinats terroristes", Moussa Coulibaly encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Selon les juges antiterroristes qui ont ordonné son renvoi devant une cour d'assises spéciale - uniquement composée de magistrats professionnels - il semble avoir évolué durant l'instruction, acceptant de se soumettre à une expertise psychiatrique et disant regretter ses actes.
Les trois militaires, toujours en exercice, se sont constitué partie civile. Ils "sont hélas retenus par leurs fonctions dans le cadre de missions impérieuses de défense nationale", a indiqué à l'AFP leur avocat Nicolas Gemsa. Leur présence au procès est donc "très peu probable", poursuit-il. Le verdict est attendu le jeudi 12 décembre 2019.
Moussa Coulibaly, qui n'a pas de lien de parenté avec Amédy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et de l'Hyper Cacher, était surtout connu pour des faits de droit commun, commis à Mulhouse entre avril 2006 et novembre 2009 : vol à l'étalage, violences, usage de stupéfiants, outrage à personnes dépositaires de la force publique.
Cependant, avant l'attaque, il avait été repéré par les services de police après un signalement, car il faisait du "prosélytisme agressif" dans une salle de sports de Mantes-la-Jolie, d'où il est originaire, et dont il avait été expulsé, selon des sources concordantes. En janvier 2015, il avait quitté, en toute discrétion, son domicile pour se rendre à Nice. Il était ensuite pour la Corse avant de rejoindre la Turquie.
Alertée, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait demandé aux autorités turques de le refouler, ce qu'elles avaient fait le 29 janvier. À son retour en France, Moussa Coulibaly avait nié vouloir se rendre en Syrie, affirmant qu'il faisait du tourisme. Surveillé par des policiers du renseignement, il avait été vu à Nice menant une vie de vagabond désœuvré, les jours avant l'attaque.
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