Le Niçois de 68 ans dissimulait son identité derrière celle d'un faux jeune homme à l’apparence séduisante, proposant à ses prétendantes une rencontre inspirée des livres 50 nuances de Grey.
Par ce stratagème, le sexagénaire dégarni et bedonnant aurait amené plusieurs femmes à avoir des rapports sexuels avec lui, les yeux bandés dans une chambre plongée dans l'obscurité. Les faits pour lesquels cinq victimes ont engagé des poursuites se sont déroulés en 2009, 2014 et 2015.
Après deux ans d'instruction, l'homme accusé de "viols par surprise" par trois des plaignantes, avait bénéficié en 2018 d'un non-lieu prononcé par la chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence, qui avait estimé que les faits de "viols par surprise" n'étaient pas qualifiés.
Un an plus tard, l'affaire connaît un nouveau rebondissement, et le faux top model s'apprête à comparaître devant les tribunaux. Selon Nice-Matin, le non-lieu a été invalidé mercredi 23 janvier par la Cour de cassation, saisie par les plaignantes, qui renvoie l'affaire devant la cour d'appel de Montpellier, conduisant le dossier aux assises.
Le retraité, inscrit sur plusieurs sites de rencontre, se faisait passer pour Anthony Laroche, un jeune designer monégasque au physique avantageux. Une identité fictive que l'accusé aurait utilisée comme appât pour attirer de nombreuses femmes dans son lit.
Doté de comptes Facebook et Twitter affichant une photo de profil volée, il était en contact avec un total de 342 femmes résidant en France, dont 24 se seraient rendues chez lui. Cinq d'entre elles ont souhaité déposer plainte.
Elles affirment n'avoir découvert sa véritable apparence, "un vieil homme voûté à la peau fripée", qu'après avoir eu des rapports sexuels avec ce dernier dans l'obscurité, condition "non-négociable" du rendez-vous.
Pour la plus haute juridiction, il s'agit bien de "viols par surprise", soit un "acte de pénétration sexuelle obtenu par un homme à l’aide d’un stratagème visant à tromper la victime sur son identité civile et physique parce qu’il savait que la victime n’aurait jamais accepté une relation sexuelle avec lui", rapporte le quotidien local.
Des faits pour lesquels le violeur présumé encourt jusqu'à quinze ans de prison.
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