Énième drame dans la Manche. Quatre migrants, dont un enfant de deux ans, sont morts dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 octobre en tentant de gagner l'Angleterre, "écrasés" dans de petites embarcations selon les premiers éléments.
Ces nouveaux drames migratoires se sont produits alors que les tentatives de traversée se sont multipliées depuis jeudi 3 octobre à la faveur de conditions météorologiques favorables sur la Côte d'Opale. Ils portent à 51 le nombre de migrants décédés depuis début 2024 dans ces traversées vers l'Angleterre, selon le bilan établi par le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant. De leur côté, les associations ont dénoncé les conditions de vie et le harcèlement policier subi par ces exilés.
Une première embarcation transportant 90 personnes - prévue pour une trentaine de personnes - a été frappée par une panne de moteur, au large de Boulogne-sur-Mer. Les exilés ont été obligés de prévenir les secours via un numéro d'alerte. Hélas, une bousculade a viré au drame lors des opérations sauvetage, a indiqué le procureur de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras. Et de poursuivre : "Cet enfant de deux ans, né en Allemagne, a une mère d'origine Somalienne de 24 ans. La mère a souhaité confier cet enfant au moment de la montée dans le bateau. À ce moment-là, une bousculade a fait que l'enfant a été écrasé."
Quatorze autres migrants ont été pris en charge par les secours, dont un adolescent de 17 ans qui a été hospitalisé pour des brûlures aux jambes, a précisé le préfet. Les autres passagers du canot ont souhaité continuer leur route vers l'Angleterre.
Sur une seconde embarcation, également surchargée et partie des côtes du Calaisis, "plusieurs pannes moteurs ont généré des mouvements de panique" et des migrants sont tombés à la mer mais ont pu être secourus. Deux hommes et une femme adultes, deux d'"origine africaine" et une vietnamienne, ont été retrouvés à l'arrivée de la marine nationale morts étouffés et noyés dans une poche d'eau formée dans le bateau.
Malgré les moyens déployés, les réseaux de passeurs sont toujours aussi actifs, a déploré le préfet Jacques Billant. Et de poursuivre : "Je le redis avec force : les embarcations sont surchargées, elles sont de mauvaise qualité, sous-gonflées, sous-motorisées et sans gilet de sauvetage pour tous les occupants. C'était encore le cas ce matin. Contre ces réseaux criminels, nous ne lâcherons rien. Nous ne faiblirons pas."
"Épouvantable drame qui doit tous nous faire prendre conscience de la tragédie qui se joue", a de son côté écrit Bruno Retailleau sur X (anciennement Twitter). Pour le ministre de l'Intérieur, "les passeurs ont le sang de ces personnes sur les mains et notre gouvernement intensifiera la lutte contre ces mafias qui s'enrichissent en organisant ces traversées de la mort".
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