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Naufrage dans la Manche : ce que l'on sait du drame qui a causé la mort de 12 migrants
Le naufrage de l'embarcation de fortune où se trouvait une soixante de migrants a fait au moins douze morts ce mardi 3 septembre.
Des pompiers, un policier et un médecin de l'unité d'urgence du SAMU se tiennent à côté des sacs contenant les corps des migrants décédés après le naufrage d'un bateau de migrants dans la Manche le 3 septembre 2024
Crédit : Denis Charlet / AFP
Le bilan reste provisoire : au moins douze personnes sont mortes ce mardi 3 septembre et deux autres sont portées disparues après le naufrage d'une embarcation dans la Manche.
Au total, une soixantaine de migrants étaient à bord. Certains sont toujours hospitalisés dans un état grave et de nombreux moyens de secours ont été dépêchés à Boulogne-sur-Mer.
L'ambiance est pesante sur le quai Loubet du port de pêche. Les corps ramenés par les secours ont été recouverts d'une bâche blanche. Il n'y aurait pas d'enfants parmi les personnes décédées. Des rescapés ont été pris en charge par les pompiers et les nombreux médecins déployés sur place à Boulogne-sur-Mer.
D'importants moyens ont été déclenchés en fin de matinée quand une embarcation semi-rigide avec près de soixante-dix exilés à bord, entassés avec peu de gilets de sauvetage, s'est disloquée au large du cap Gris-Nez.
"Il faut que la politique change"
Un bateau de la marine nationale a repéré l'embarcation, mais plusieurs migrants se sont noyés avant de pouvoir être secourus.
Un nouveau drame au large des côtes anglaises qui fait réagir : "Il n'y a pas de mots assez forts, je suis accablé, en colère, impuissante. Les exilés prennent la mer parce que les camps sont démantelés, ils vivent dans des conditions déplorables", déclare ce membre de l'association Osmose, en soutien aux exilés. "Il faut que la politique change, il faut cela cesse".
Quelques heures après le drame, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin a
appelé sur place à "rétablir une relation migratoire classique avec notre
ami et voisin" britannique, par "un traité migratoire entre la
Grande-Bretagne et l'Union européenne".
Les élus du Boulonnais et du Calaisis ont également tenu à interpeller Gérald Darmanin. Les associations s'attendent quant à elles à recevoir de nombreux appels de famille, souvent d'Afrique de l'Ouest, pour savoir si leurs proches font partie des victimes.
