Naufrage dans la Manche : “Les migrants ne sont pas venus chez nous pour mourir”, témoigne le maire d'Ambleteuse

Moins de quinze jours après le dramatique naufrage de Boulogne-sur-Mer, qui a fait douze morts, une embarcation surchargée a chaviré près des côtes françaises, ce dimanche 15 septembre. C'est un avion, qui surveillait la côte, qui a repéré, vers 1h du matin, l'embarcation dans la pénombre au milieu des rochers. Les secours sont rapidement intervenus.

Stéphane Pinto, le maire d'Ambleteuse, ville près de laquelle le naufrage a eu lieu, est rapidement arrivé sur les lieux pour trouver les premières solutions d'accueil. "J'ai réveillé l'entraîneur pour qu'il allume le stade de football, de manière à ce que l'hélicoptère [du Samu, NDLR] puisse venir se poser", a-t-il expliqué. "Il était important, pour nous, de tout mettre en œuvre et surtout de venir pour secourir ceux qui avaient besoin d'aide, de les mettre à l'abri."

Les quelque 60 migrants, originaires d'Érythrée, du Soudan, de Syrie, d'Afghanistan, d'Égypte et d'Iran, sont alors mis à l'abri dans le gymnase de la commune. "Ils étaient tous mouillés. Même le bébé. Ma première réaction, quand je l'ai vu, c'est de demander au papa s'il vivait encore." Si l'enfant est bien vivant, il fait partie des six blessés du naufrage.

C'est la première fois que Stéphane Pinto vit un drame du genre dans sa petite commune de 2 000 habitants. "Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Vous vous retrouvez face à huit victimes, alors qu'ils ne sont pas venus chez nous pour mourir. C'est perturbant, parce que ce sont des situations que je n'aurais pas voulu vivre. Mais malheureusement, nous en sommes là", a-t-il également déclaré. 

En plus de ce naufrage, huit traversées ont été interceptées, pour la seule journée du samedi 14 septembre.

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