Le petit garçon a été tué lors d'une punition pour avoir fait "pipi au lit". L'accusation a requis vendredi 20 novembre 28 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Julien Masson, beau-père de Yanis, accusé de l'avoir tué à l'âge de cinq ans en 2017. La cour d'assises de Saint-Omer a également requis cinq ans de prison dont 30 mois de sursis probatoire d'une durée de trois ans à l'encontre de la mère Emilie Inglard, pour ne pas avoir empêché le crime.
Julien Masson comparaît depuis lundi pour "homicide volontaire" sur le fils de sa compagne, dans la nuit du 5 au 6 février 2017 à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais), ainsi que pour des violences régulières depuis août 2015. Longtemps cramponné à la thèse d'un accident, avec un décès provoqué par des chutes de l'enfant, l'accusé a reconnu jeudi sa "responsabilité", mais nié toute intention criminelle, assurant avoir provoqué la mort "accidentellement".
"Cette intention d'homicide, qui est un élément difficile dans ce dossier, est caractérisée", a déclaré l'avocat général Patrick Leleu devant la Cour d'assises du Pas-de Calais à Saint-Omer. "On parle d'un enfant de cinq ans victime de coups multiples (...) essentiellement au visage, à mains nues ou avec la torche", a-t-il argumenté. Et "cet enfant, il a été immergé, habillé dans le canal par une température très basse", une hypothermie grave qui "a contribué" au décès.
"Julien Masson, c'est un homme adulte, pénalement responsable. Il ne pouvait pas ignorer que les violences exercées (...) aurait des conséquences", a encore assuré l'avocat général.
Le drame était survenu alors que Julien Masson avait emmené l'enfant courir au bord d'un canal tout proche, à 00h30 par une température de cinq degrés, pour le punir d'avoir fait "pipi au lit". Alertés par l'accusé, les secours avait découvert Yanis gisant défiguré, en hypothermie et trempé, le corps couvert d'une trentaine de contusions, pour certaines anciennes. Décédé selon les légistes d'un traumatisme crânien provoqué par un "impact violent", il avait une dent cassée, des traces de strangulation et une plaie sanguinolente au cuir chevelu.
La peine réclamée contre le beau-père, 34 ans, est assortie d'un suivi socio-judiciaire de cinq années avec injonction de soins, avec deux ans supplémentaires en cas de non respect de ces obligations.
La mère, qui avait 23 ans au moment des faits, "elle, va s'associer à cette décision de punition", estimant que cela "remettra les idées en place" à son fils, selon Patrick Leuleu. Elle a pour sa part affirmé n'avoir "pas pris conscience" à temps des violences de son compagnon, dont elle était dépendante, selon les experts psychologues.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte