Mort de Steve : pourquoi le commissaire Chassaing a-t-il été relaxé ?

Il était le seul poursuivi après la noyade mortelle de Steve Maia Caniço lors de la Fête de la Musique à Nantes, en 2019. Jugé pendant cinq jours en juin dernier pour homicide involontaire, la justice vient d'estimer que le commissaire Grégoire Chassaing n'avait commis aucune faute ayant pu aboutir à la chute de l'animateur périscolaire de 24 ans. L'accusation, elle, avait réclamé la condamnation sans ambiguïté du fonctionnaire de police de 54 ans. 

En rendant son jugement vendredi 20 septembre, la présidente Marianne Gil a expliqué que le tribunal correctionnel de Rennes avait bien considéré qu'il y avait "une concomitance spatio-temporelle incontestable" entre l'usage de gaz lacrymogène par la police et la chute dans la Loire de Steve.

Le nuage de gaz avait créé un mouvement de foule dans le public rassemblé sur le quai, provoquant la chute dans le fleuve de cinq personnes, dont l'animateur. Selon ses proches, le jeune homme avait la phobie de l'eau depuis l'enfance et ne savait pas nager. 

La complexité juridique de l'affaire justifie à mon sens que les débats soient soumis à une cour d'appel"

Me Cécile de Oliveira, avocate de la famille de Steve Maia Caniço

Malgré ce "lien" entre l'intervention de police et le décès par noyade, aucune décision prise ce soir-là par le commissaire Chassaing n'est en cause et "nous n'avons pas relevé d'élément établissant que vous ayez commis une faute", a souligné la présidente. 

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"La famille de Steve vit un très long chagrin. Cette décision ne vient pas apaiser leur sentiment d'une mort très injuste", réagit au micro de RTL Me Cécile de Oliveira, avocate de la famille de la victime. En revanche, le jugement fait pour elle "un lien de causalité entre l'action policière et la chute dans la Loire de Steve Maia Caniço. C'est un point important, je pense, pour eux". Et de conclure : "La complexité juridique de l'affaire justifie à mon sens que les débats soient soumis à une cour d'appel."

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