L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) défend la synthèse de son enquête administrative, publiée le 31 juillet dernier. Le rapport suscite de vives critiques et interrogations.
Certains l'accusent de "blanchir" les policiers présents le soir de la disparition de Steve Maia Caniço, en n'établissant aucun lien entre l'action des forces de l'ordre et le décès du jeune homme. Interviewés par le journal Libération, la directrice de l'IGPN, Brigitte Jullien, et le chef de l’unité de coordination des enquêtes, David Chantreux tentent de désamorcer les critiques.
"Quand j’allume la radio et que j’entends que c’est terminé, que l’IGPN a complètement dédouané les forces de police et que c’est la fin de l’histoire, moi aussi je m’insurge", déclare David Chantreux, soulignant que la publication de la synthèse du rapport n'est pas "la fin de l'histoire".
En effet, si l'enquête administrative n'a pas permis d'établir une corrélation entre les actions policières et les personnes tombées dans la Loire, l'enquête judiciaire, toujours en cours, pourrait fournir de nouveaux éléments.
"On ne dit pas qu’il n’y a aucune possibilité qu’il y ait un lien entre la chute de Steve et l’intervention de police (...). On dit simplement qu’on n’a pas établi un lien avec les moyens d’une enquête administrative", se défend le chef de l’unité de coordination des enquêtes. Même son de cloche lorsque l'audition de témoins est évoquée. Selon les deux interviewés "ce n’est en aucun cas le rôle de l’enquête administrative de lancer un appel à témoins. On pourra le faire en judiciaire".
Brigitte Jullien insiste sur le champ d'action restreint dont disposait l'investigation administrative : "Ce ne sont pas des moyens de police judiciaire (...). Il n’est par exemple pas possible d’accéder aux procès-verbaux de plainte. On ne peut pas non plus convoquer des tiers, ils doivent se présenter spontanément".
Les observateurs devront donc attendre la publication du rapport judiciaire pour espérer une explication plus complète à ce terrible drame. "L’enquête judiciaire, par des perquisitions, des interrogatoires, des auditions de témoins, des réquisitions sur la vidéosurveillance, reviendra sur tout cela et le précisera le plus possible", a conclu David Chantreux, ajoutant qu'il tiendrait en compte les éléments dévoilés par cette dernière dans le but de livrer, si besoin était, "une analyse tout à fait différente".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte