Les enquêteurs de la Brigade criminelle sont d'abord parvenus à identifier le suspect ces derniers jours grâce à un travail entamé dès la découverte du corps de l'étudiante, samedi 21 septembre, dans le bois de Boulogne. ADN, téléphonie, empreintes, témoignages... Toutes les techniques ont été mises en œuvre. D'après les informations de RTL, l'homme a notamment commis une erreur précieuse pour les policiers : il a utilisé la carte bleue de l'étudiante dans un distributeur de Montreuil, dans l'Est de Paris, c'est l'un des éléments qui a permis de remonter sa piste.
Deuxième erreur alors qu'il approchait de la frontière franco-suisse, ce mardi après-midi : le Marocain a rallumé son portable qu'il avait soigneusement éteint les jours précédents. Les enquêteurs français ont immédiatement prévenu leurs homologues suisses qui ont interpellé le suspect en gare de Genève. D'après nos informations, un ADN partiel a été retrouvé sur le corps de la victime Philippine, mais il était insuffisant pour identifier le suspect. Il pourra permettre, en revanche, de confirmer son identité.
Le suspect était déjà connu de la justice pour un viol commis en 2019 dans un bois du Val-d'Oise, alors qu'il était âgé de dix-sept ans. Interpellé très vite après les faits, le Marocain en situation irrégulière est jugé en 2021 et condamné à sept ans de prison. On ne sait pas à ce stade s'il a bénéficié à l'époque de l'excuse de minorité qui divise les peines encourues par deux. En juin dernier, il y a seulement trois mois donc, après cinq ans derrière les barreaux, l'homme a été libéré, à la suite de l'application des crédits de réduction de peine auxquels tout prisonnier à droit et des remises de peine supplémentaires pour bonne conduite.
À sa sortie de prison, le Marocain a été immédiatement placé dans un CRA, un centre de rétention administrative, en vue de son expulsion. Une expulsion impossible tant que le Maroc ne délivre pas un laissez-passer consulaire, document qui autorise la France à renvoyer la personne visée vers le pays concerné.
D'après le ministère de l'Intérieur, ce laissez-passer a tardé, et le 3 septembre dernier, un juge des libertés et de la détention a ordonné la libération du jeune homme, sous condition de pointage régulier. Hasard du calendrier, le laissez-passer du Maroc est arrivé le lendemain. Mais l'homme n'a pas respecté son pointage. Depuis le 19 septembre dernier, la veille du meurtre, il était inscrit au Fichier des personnes recherchées.
L'autopsie devra d'abord dire comment Philippe a été tuée. On sait à ce stade qu'elle a été asphyxiée sans plus de précision. La justice doit aussi établir ce que la jeune fille a subi avant d'être tuée. Des expertises et des examens complémentaires sont en cours, d'après le parquet de Paris. Néanmoins, le suspect ne va pas pouvoir être interrogé dans l'immédiat. Il a été interpellé en Suisse, donc sa remise à la France va donc passer par une procédure d'extradition qui peut prendre plusieurs jours.
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