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La caserne de gendarmerie la Roche-sur-Yon où a été auditionné Michel Pialle.
Crédit : RTL/Nicolas Bauby
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Depuis la disparition de Karine Esquivillon, le 27 mars dernier, son mari soutenait n'être en aucun cas impliqué. Mais Michel Pialle a craqué en garde à vue dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 juin, avouant avoir tué sa femme. L'homme de 51 ans a ensuite mené les enquêteurs jusqu'au lieu où il avait caché le corps de la mère de famille, dans un bois de Vendée, à 10 km du domicile du couple. Michel Pialle n'avait pas enterré sa femme, mais avait "posé" la dépouille dans le sous-bois, selon une source proche de l'enquête à RTL.
Le mari a évoqué un accident avec une de ses armes à feu, une hypothèse prise avec des pincettes par les enquêteurs étant donné les mensonges, les contradictions et les changements de versions formulés depuis plusieurs semaines, et particulièrement lors de sa garde à vue ces deux derniers jours, d'après la même source.
Pour faire craquer Michel Pialle, les gendarmes ont accumulé de nombreux indices, toujours d'après nos informations, et notamment autour de l'expertise des téléphones. D'une part, le téléphone portable de Karine Esquivillon, retrouvé allumé dans un fossé de la ville du Mâché, a toujours borné près du domicile du couple, alors que le suspect a toujours prétendu ne pas savoir où il était. L'appareil a également déclenché les mêmes relais téléphoniques que le portable de Michel Pialle, comme si le mari l'avait toujours eu sur lui. Des manipulations suspectes ont également été détectées sur l'application bancaire de la disparue à partir de son téléphone, juste avant que Michel Pialle ne se rende à la banque pour faire opposition à la carte bleue de son épouse.
Autre carte que les enquêteurs avaient dans leur manche, la fille de Karine Esquivillon avait reçu de soi-disant photos prises par sa mère à la Dune du Pilat, en Gironde, après la disparition. Mais, d'après une source proche du dossier, Michel Pialle avait évoqué devant ses proches cette région de la Dune du Pilat, avant même que la fille de son épouse ne reçoive les photos. Des photos qui en réalité ont été copiées sur Internet. Confronté à ces éléments, Michel Pialle a maintenu sa version.
Au milieu de la nuit, les gendarmes de la section de recherches de Nantes ont resserré la pression psychologique sur le suspect afin de le convaincre de parler. Il a finalement craqué autour de 4h du matin. Michel Pialle a alors donné des indications très précises aux gendarmes sur la localisation du corps de Karine Esquivillon, qui a été retrouvé posé à même le sol, dans un sous-bois.
Le mystère autour de la disparition de Karine Esquivillon prend ainsi fin. Michel Pialle devrait, lui, être mis en examen ce vendredi. Avant cet épilogue, plusieurs proches de la mère de famille avaient exprimé leurs doutes. Fin mai, Michel Pialle se disait convaincu que son épouse avait quitté "volontairement" leur domicile du Maché, ce dont doutaient certains enfants et la sœur de la quinquagénaire.
Le premier mari de Karine Esquivillon, père de ses deux premiers enfants (elle en a eu 5), a pointé du doigt "les incohérences depuis le départ" dans la version de Michel Pialle. "Mes enfants m'ont appelé, ils m'ont dit que le corps avait été retrouvé. On en était persuadé, mais on gardait toujours un peu d'espoir", a-t-il réagi vendredi sur RTL. "On ne peut pas pardonner ces choses-là. On ne peut pas pardonner qu'il ait autant menti, c'est monstrueux", a-t-il conclu.
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