Mort d'un bébé dans une crèche de Lyon : quels faits sont reprochés à l'accusée ?

La jeune femme avait d'abord évoqué l'ingestion accidentelle de peinture avant de reconnaître qu'elle avait pété les plombs ce matin-là, que la fillette pleurait beaucoup. Alors, elle lui avait fait avaler du Destop pour la faire taire sans avoir conscience des dégâts qu'un tel produit pouvait occasionner. Mais cette version est totalement incompatible avec la quantité massive de liquide ingurgité par le bébé qui lui a brûlé les lèvres, la bouche, le larynx, les bronches et perforé le tube digestif et l'estomac. 

Un geste abominable et volontaire selon Maître Sannier, avocat de l'association Innocence en danger. "Je pense qu'à la Cour, il faudra quand même qu'on se penche sur la façon dont on a pu tenir la tête de ce bébé pour lui faire ingurgiter plus qu'une gorgée. Quelle haine il a fallu pour qu'on puisse déverser autant de produit toxique dans la bouche d'un tout petit bébé. Donc il y a eu certainement une scène d'une violence bien particulière pour que les choses se passent comme elles se sont passées", estime-t-il au micro de RTL.

Selon les experts, Myriam Jaouen ne souffrait d'aucun trouble psychique au moment des faits. Ils la décrivent comme immature, impulsive, anxieuse, à l'intelligence limitée. À aucun moment, elle n'a fait preuve d'empathie à l'égard de la petite victime.