Dimanche 31 mars 2024, lendemain de la découverte du crâne identifié comme étant celui du petit Émile, les légistes et les anthropologues de la gendarmerie sont à pied d'œuvre pour examiner cet ossement.
Après un examen de surface, destiné à déterminer toute trace de coup ou de frottement, cet élément du squelettes commence à être soumis à une longue série d'expertises : datation possible du décès, nombre de jours au cours desquels le crâne est resté à l'extérieur, dommages possibles causés par des intempéries ou la présence d'animaux sauvages.
Expertise pour savoir encore si le lieu de découverte des ossements est celui où l'enfant est décédé. Ou si sa dépouilles aurait pu être transportée ici. Autant de scénarios que les spécialistes de médecine légale passent en revue.
L'examen du crâne du petit Émile peut-être très éclairant, selon Caroline Rambaud, médecin légiste à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches sur RTL. Il permet de savoir "si il y a une lésion traumatique décelable ou pas, de voir ce qui reste sur le crâne ou pas. Si il est bien interprétable".
À partir du moment où il y a une lésion traumatique, cela veut dire qu'il y a eu un choc
Caroline Rambaud, médecin légiste
"On recherche une lésion traumatique, un trou, un enfoncement, une fracture, quelque chose qui pourrait donner une indication sur la cause de la mort, poursuit-elle. À partir du moment où il y a une lésion traumatique, cela veut dire qu'il y a eu un coup, un choc... La zone la plus mortifère, c'est quand même le crâne. Il faut savoir si il y a des lésions sur le crâne ou pas."
Jean-Luc Blachon, le procureur d'Aix-en-Provence, ne donne aucun détail sur les investigations en cours. Mais il laisse entendre qu'aucune des pistes ouvertes par les gendarmes - un accident pur et simple pour le petit garçon, un accident provoqué par un tiers ou encore un crime - n'est refermée.
Depuis samedi, les contours de l'enquête sont totalement redessinés. La priorité est désormais reconstituer le chemin possible emprunté par Émile à partir de l'heure approximative de sa disparition, samedi 8 juillet 2023 à 17h30. S'il était seul, il aurait marché presque deux kilomètres avec le soleil dans le dos, depuis la maison des grands parents.
Il aurait pu emprunter ce sentier forestier qui démarre non-loin des dernières maisons du hameau. Un chemin en pente descendante connu des gens du coin. Ce lieu de randonnée était fréquenté par la famille du petit garçon, ses parents, ses grands-parents et les nombreux cousins.
Si tel est le cas, les enquêteurs vont devoir établir ce qui a pu arriver à l'enfant qui a pu être désorienté. En déshydratation, il aurait pu sombrer dans une coma irréversible.
"Les deux hypothèses principales sont : c'est un enfant qui s'est perdu et qui est mort d'épuisement ou d'une chute. Ou c'est un enfant qui a été accidenté par un tiers qui est venu le déposer", précise François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, qui insiste sur le fait qu'il faut retrouver l'ensemble des restes de l'enfant pour percer le mystère.
"Les recherches vont durer assez longtemps, jusqu'à ce que l'on ait retrouvé le 'point zéro', estime François Daoust dans L'Heure du crime sur RTL. C'est-à-dire l'endroit où il y a le plus d'ossements, et certainement les restes de ses vêtements. Même si les vêtements sont fragiles Les chaussures doivent être proximité.
Et d'ajouter : "Retrouver ce 'point zéro' est essentiel. Les enquêtes et les équipes spécialisées veulent absolument trouver ce point zéro parce qu'il va apporter énormément de réponses : est-ce qu'un petit garçon pouvait arriver jusqu'à ce point tout seul ou pas ?"
- Thomas Prouteau, chef du service police-justice à RTL.
- Maxime Levy, journaliste police-justice à RTL.
- Général François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, directeur du Centre de Recherche de l'école des Officiers de la Gendarmerie Nationale), coauteur avec Jacques Pradel du livre Police technique et scientifique : le choc du futur, publié aux éditions du Rocher.
- Caroline Rambaud, médecin légiste à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte