Mort d’Émile : "L’enquête n’est pas au point mort", estime Jean-Alphonse Richard sur RTL

Jean-Alphonse Richard, présentateur de L’Heure du crime, était l’invité de RTL, ce lundi 7 juillet, pour revenir sur les dessous de l’enquête de la mort d’Émile, deux ans après la disparition de ce petit garçon de deux ans et demi. Selon lui, "on n’est pas du tout encore au bout de l’affaire Émile".

Plusieurs pistes ont été évoquées, accident, meurtre, implication de la famille, mais l’enquête semble avancer lentement. "Le flou persiste sûrement, mais je ne suis pas du tout d’accord sur le fait que l’enquête soit au point mort, explique-t-il. Il y a une cellule de gendarmes qui continue à travailler, la cellule Émile qui est toujours très active, il y a la cellule criminelle qui vérifie encore des hypothèses, il y a des analyses scientifiques en cours." Jean-Alphonse Richard concède toutefois qu’"on est à un point critique, l’enquête tient à un fil".

En mars dernier, les grand-parents de la victime ont été placés en garde à vue durant 47 heures. Leurs deux enfants, une jeune tante et un jeune oncle du petit garçon, avaient aussi été entendus. "Ce qui pourrait faire avancer les choses, c’est une mise en examen d’un membre de la famille, une convocation par le juge ou un autre témoignage. Personne n’a parlé dans cette histoire. Les gendarmes travaillent pour trouver ce déclic qui pourrait déclencher une avancée dans cette enquête, qui est allée très loin, mais pas assez", selon le spécialiste.

Quels liens avec l’affaire du petit Grégory ?

La certitude des enquêteurs est que le corps a été déplacé, en raison de la découverte des vêtements de l’enfant et de ses ossements. "Il n’y a pas de témoins. Le dossier tient sur les expertises scientifiques, sur des rapports qui n’ont pas encore été divulgués. Ces rapports sont très importants parce qu’ils disent que le corps aurait été entreposé quelque part avant d'être déposé dans ce coin de montagne."

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Un autre facteur étonnant a permis d’établir une avancée : la pollinisation. "Il y a des graines de pollen qui ont été découvertes sur le corps, des graines appartiennent à la forêt dans laquelle le corps a été découvert et des graines appartiennent à un autre milieu naturel. C’est un vrai scénario criminel", détaille Jean-Alphonse Richard.

Deux ans après cette disparition dans le Haut-Vernet, hameau situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, faut-il y voir un lien avec l’affaire du petit Grégory. "Pas tout à fait, selon lui. Grégory, on sait que c’est un assassinat, on sait qu’il a été volontairement enlevé et tué. Ce n’est pas le cas pour Émile, on penche plutôt pour un accident. Qu’est-ce qui fait dire ça ? Un coup sur le crâne découvert par les légistes très longtemps après la découverte du crâne. On ne sait pas si c’est un geste volontaire ou involontaire." Les zones d’ombre persistent donc.

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