Mohamed Amra : comment la PJ a remis la main sur le narcotrafiquant après son évasion sanglante

LES GRANDES ÉVASIONS - On les appelle les "rois de la belle". Ces détenus célèbres pour avoir réussi à s’évader, parfois avec une violence extrême. Cet été RTL vous raconte dix des plus grandes évasions françaises. Dans cet épisode, l'attaque à l'arme de guerre du fourgon pénitentiaire de Mohamed Amra en mai 2024 et le traque de 284 jours qui a suivi.

Mohammed Amra, le 23 février 2025

Crédit : Daniel MIHAILESCU / AFP

Mohamed Amra : 3 minutes d'évasion, 2 morts et 284 jours de cavale jusqu'en Roumanie

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La dernière fois qu'une évasion avait fait des morts c'était à la centrale de Clairvaux en 1992, avec un fuyard et un surveillant tué. Le 14 mai 2024, la France découvre estomaquée les images d'un commando muni d'armes de guerre, qui tire sans sommation sur l'escorte pénitentiaire de Mohamed Amra, au péage d'Incarville, en Normandie.

"La Mouche" n'est pas connue du grand public, son nom n'est pas associé à celui des criminels les plus endurcis. Le narcotrafiquant est pourtant devenu un malfrat d'envergure depuis sa cellule, alors même qu'il est emprisonné pour avoir notamment commandité un assassinat sur fond de business de stupéfiants. Lors de l'évasion, deux surveillants, Arnaud Garcia et Fabrice Moëllo sont tués, et trois autres sont gravement blessés.

L'office central de lutte contre le crime organisé (Oclco) de la police judiciaire se lance alors sur ses traces et celles de ses complices avec plus de 150 enquêteurs mobilisés pendant 9 mois, du jamais vu pour une évasion. C'est l'histoire de cette traque sur laquelle reviennent Pauline Ragot, l'avocate de la famille d'Arnaud Garcia, son père Dominique, Christian Sainte, directeur de la PJ et Wilfried Fonck, le secrétaire national du syndicat UFAP-UNSA. Une traque qui dure 284 jours avec deux objectifs : retrouver le fugitif et arrêter le commando armé qui lui a permis de s'échapper.

C'est à Bucarest, le 22 février que Mohamed Amra est arrêté par les policiers roumains à la descente d'un VTC. "Quand c'est réalisé, oui, c'est une fierté. C'est une fierté d'avoir rempli le contrat", se félicite Christian Sainte dans Les Grandes Évasions. Au-delà d'avoir arrêté le narcotrafiquant en fuite, il s'agissait également pour lui d'apporter "une réponse aux familles" des deux surveillants pénitentiaires décédés dans l'attaque du fourgon.

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