Chaque samedi, Jean-Baptiste Nicolle, journaliste enquêteur pour l'émission "Ça peut vous arriver" diffusée sur RTL, vous raconte une arnaque qu'il a repérée dans la presse locale. Parfois, ce sont des arnaques qui dépassent l'entendement.
Dans cet épisode, Jean-Baptiste a repéré dans l'hebdomadaire Nice-Matin, la mésaventure d'une dizaine de personnes, impliquant au total plus de 4 millions d'euros. Tout commence lorsqu'un site internet français, encadré par plusieurs sociétés foncières niçoises, propose d'investir dans des projets de construction de micro-crèches. L'idée est de placer ses économies dans le but de financer des établissements dédiés à la petite enfance. Annoncé comme le "meilleur placement financier de l'année", le droit d'entrée se chiffre tout de même à 200 000 €. En contrepartie, les investisseurs touchent, chaque mois, un certain pécule. L'offre est franchement intéressante puisqu'elle promet une rentabilité de 7 % au bout de cinq ans. Une annonce alléchante. Peut-être trop...Les premiers mois, les investisseurs reçoivent leur argent comme prévu.
Mais en novembre 2021, les virements s'arrêtent net. Ces mêmes investisseurs découvrent alors que les courtiers se désengagent de toute responsabilité vis à vis de la société à la base du projet. Quant au site Internet, lui, disparaît. Un vent de panique général s'installe. Certains investisseurs essayent de savoir ce que devient en réalité leur argent. Et là, comme nous l'explique leur avocat Gaëlle Collin, du cabinet Colman, ils tombent des nues.
"Aucune crèche n'est sortie de terre. Deux crèches pourraient potentiellement voir le jour, mais on est très loin des 55 crèches qui étaient promises", explique l'avocat. Depuis, la société à l'origine du projet se retrouve en redressement judiciaire, selon le gérant interrogé par Nice-Matin. Les fonds seraient bloqués sur conseil de l'administrateur judiciaire. À le croire, l'homme se battrait pour rembourser les investisseurs. En attendant, le préjudice global se chiffrerait à 4 millions d'euros. Au total, plus d'une centaine de victimes seraient répertoriées. Pour beaucoup avec des conséquences dramatiques.