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Meurtres de Virginie, Hemma, Perrine et Sabine : les oubliées du printemps 87

"L'Heure du Crime" revient sur les disparitions de Virginie, Hemma, Perrine et Sabine. Les quatre jeunes filles ont toutes disparu dans la même région, dans des circonstances similaires.

Une insigne de policier (illustration)
Une insigne de policier (illustration)
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
L'INTÉGRALE - Meurtres de Virginie, Hemma, Perrine et Sabine : les oubliées du printemps 87
00:41:52
L'ENQUÊTE - Meurtres de Virginie, Hemma, Perrine et Sabine : enfin la vérité ?
00:13:53
BONUS - La soeur de Sabine Dumont s'exprime au micro de Jean-Alphonse Richard
00:07:27
Jean-Alphonse Richard
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Virginie, Hemma, Perrine et Sabine avaient entre 7 et 10 ans. En un mois et demi, au printemps 1987, elles ont toutes été enlevées à quelques kilomètres les unes des autres en région parisienne. Toutes retrouvées martyrisées, dénudées et étranglées. Quatre petites filles qui ne se connaissaient pas, très probablement victimes d'un seul et même maniaque sexuel.



À l'époque, malgré les similitudes étonnantes des scènes de crime, les quatre affaires ne sont pas rapprochées. Les services d'enquête font quasiment cavalier seul et plusieurs juges dans des tribunaux différents travaillent chacun de leur côté. L'ADN est balbutiant, les familles très isolées et mal informées.

Les non-lieux vont se succéder et des indices vont disparaître. Aujourd'hui, 36 ans après les faits, le pôle des cold cases va hériter de ce puzzle criminel. Quatre dossiers dans le désordre, mais qui vont peut-être pouvoir être élucidés grâce aux nouvelles techniques.

Faute d'éléments, certains dossiers vont être discrètement refermés. Le 15 janvier 1996, huit ans et demi après les faits, l'enquête sur le meurtre de la petite Hemma Greedharry est la première à être clôturée. Le juge de Nanterre délivre un non-lieu pour défaut d'élucidation. Les pièces à conviction et scellés de l'affaire Greedharry sont détruits. "Quand on a voulu les retrouver, on s'est aperçus qu'ils n'existaient plus", déplorera un enquêteur. 

C'est une des affaires criminelles les plus sérieuses de l'histoire récente

Thierry Lévêque, journaliste

Restent alors ouverts les dossiers numéros 3 et 4, Perrine Vigneron et Sabine Dumont. La justice n'est pas très optimiste. Le procureur-adjoint d'Evry, où est instruite l'affaire Dumont, le reconnait : "Ce qui nous manque, c'est qu'un jour le tueur commette une imprudence. On l'attend". La famille de Sabine ne cesse de se battre pour que la procédure ne soit pas refermée. Efforts payants car en 1999, elle obtient une expertise ADN sur un vêtement que portait la petite fille. Une trace de sperme est détectée, elle livre un profil masculin. L'empreinte génétique est versée au fichier spécialisé, le FNAEG, avec l'espoir qu'une concordance soit un jour établi

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