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Meurtre de Sophie Toscan du Plantier : Ian Bailey condamné à 25 ans de réclusion

Le Britannique Ian Bailey, 62 ans, principal suspect dans cette affaire, a été condamné en son absence par les assises de Paris pour le meurtre de Sophie Toscan du Plantier.

Sophie Toscan du Plantier avait 39 ans lorsqu'elle a été tuée en 1997 en Irlande
Sophie Toscan du Plantier avait 39 ans lorsqu'elle a été tuée en 1997 en Irlande
Sylvain Zimmermann & AFP
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Plus de vingt ans après les faits, le Britannique Ian Bailey a été condamné vendredi 31 mai, en son absence, à 25 ans de réclusion criminelle. La cour d'assises de Paris l'a jugé pour le meurtre de la productrice française Sophie Toscan du Plantier à Noël, 1996 en Irlande.

La cour a également délivré un nouveau mandat d'arrêt à l'encontre de l'ex-journaliste pigiste de 62 ans, que Dublin a refusé par deux fois d'extrader. Ian Bailey, qui clame son innocence et dénonçait une "parodie de procès", était jugé depuis lundi 27 mai par défaut.

À l'énoncé du verdict, le fils de la victime, Pierre-Louis Baudey-Vignaud, 38 ans, s'est effondré sur le banc de la partie civile, tandis que le père de Sophie Toscan du Plantier, Georges Bouniol, 92 ans, se tamponnait les yeux et le nez avec un mouchoir blanc. "C'est une victoire pour la famille, pour la vérité", a réagi le fils.

Sophie Toscan du Plantier, âgée de 39 ans au moment des faits, avait été retrouvée morte au matin du 23 décembre 1996, en vêtements de nuit, en contrebas de sa maison isolée de Schull, un village de la côte sud-ouest de l'Irlande. Elle était venue y passer quelques jours avant Noël.  

30 ans de réclusion requis

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L'accusation avait requis la peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle contre Ian Bailey. Très vite, le voisin de Sophie Toscan du Plantier avait fait figure de suspect. Placé deux fois en garde à vue en 1997 et 1998, il a toujours nié être l'auteur du crime et n'a jamais été poursuivi en Irlande faute de preuves suffisantes.  
Pour l'avocat général, il y a au contraire "une accumulation de charges" à son encontre. Il portait sur le front et les avant-bras des égratignures qu'il n'a pu se faire que dans la nuit du 22 au 23 décembre, il a "extrêmement varié" sur son emploi du temps et il a eu "connaissance d'éléments" sur le crime avant tout le monde, a souligné M. Bonthoux.

Ian Bailey a surtout "fait des aveux", à sa rédactrice en chef, à des amis et à un adolescent qu'il a pris en stop, et un "aveu indirect mais extrêmement détaillé" à un ex-ami et employeur, venu témoigner mardi à la barre.  

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