Meurtre dans une mosquée du Gard : ce que l'on sait du suspect qui s'est rendu à la police

Il était traqué depuis le 25 avril. Le suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée de la Grand-Combe dans le Gard s'est finalement rendu hier soir à la police en Italie. Le procureur d'Ales a confirmé la nouvelle ce lundi 28 avril, une nouvelle qui a été accueillie avec un certain soulagement par les fidèles de la mosquée.

Le suspect âgé de 20 ans se savait traqué depuis plusieurs jours. Une chasse à l'homme était menée par les forces de l'ordre pour arrêter ce jeune français d'origine bosnienne, qualifié de potentiellement extrêmement dangereux par le procureur d'Ales. 

La police l'a raté de peu ce week-end près de Béziers, arrivée quelques minutes trop tard, mais continuait à être sur sa piste. Finalement, il s'est rendu de lui-même hier soir à la police italienne dans un commissariat de Pistoia au nord-ouest de Florence. On saura dans les heures qui viennent s'il accepte ou non sa remise aux autorités françaises. S'il l'accepte, il pourrait être remis très vite à la France dans les prochains jours. S'il refuse, la procédure pourrait prendre plusieurs semaines.

Il est encore trop tôt pour dire ce qui l'a poussé à commettre ce meurtre. La piste du crime anti-musulman est bien sûr privilégiée, mais elle n'est pas la seule. 

Le suspect a diffusé une vidéo de son acte filmé avec son téléphone portable et on l'entend à deux reprises dire cette phrase "je l'ai fait" et puis insulter Allah à plusieurs reprises dans cette vidéo. C'est assez explicite, la piste de l'acte anti-musulman est naturellement privilégiée. 

Mais il tient aussi des propos décousus, évoque aussi vouloir devenir tueur en série. L'enquête va devoir se poursuivre et, bien sûr, il faudra l'entendre, lui. Pour l'heure précision, le parquet national antiterroriste reste en observation et ne s'est toujours pas saisi de cette affaire.