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Le logo de la Direction générale de la sécurité intérieure, DGSI (illustration)
Crédit : GERARD JULIEN / AFP
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Cinq ans de prison ont été requis mercredi 16 octobre à Marseille contre un
ex-agent de la DGSI. Il est accusé d'avoir vendu sur le darknet des informations
sous le pseudonyme d'"Haurus", qui seraient finalement tombées entre les
mains d'une bande criminelle proche de Marseille.
Huit ans de prison ont également été réclamés contre Pascal Gomez
Galeote présenté comme le chef de la bande criminelle de Marignane, jugé
lui pour la corruption de cet ancien policier. "Ces faits révèlent l’ampleur des moyens dont disposent les
organisations criminelles", a estimé la procureure qui a demandé un
mandat de dépôt contre Pascal Gomez Galeote qui avait été remis en liberté
début octobre, sur décision de la Cour de cassation.
La procureure a réclamé cinq
ans de prison contre Christophe Boutry, policier en poste à la Direction Générale
de la Sécurité Intérieure qui a "trahi sa fonction, ses collègues et l’État son employeur par appât du gain", mais a demandé la confusion de cette peine avec celle
identique prononcée en novembre 2021 par la cour d'appel de Versailles
dans un autre volet de ce dossier.
"Je ne requiers pas de peine d’amende, c’est ma contribution à la
prise de conscience" exprimée devant le tribunal par ce fonctionnaire
qui, sous le pseudonyme d’Haurus, vendait sur le darknet des faux
documents et des informations issues de fichiers de police et
administratifs.
Ces éléments auraient contribué à plusieurs assassinats, volet toujours en cours d’instruction à Marseille. Christophe Boutry et Pascal Gomez Galeote n'ont jamais été en contact
direct mais passaient par des intermédiaires.
Contre deux "maillons", des peines de trois ans de prison et quatre ans dont deux avec sursis ont été requises. Une peine de trois ans de prison avec mandat de dépôt a été requise contre Cédric Heux, désigné comme un membre de la bande de Marignane qui conservait dans son téléphone crypté les fichiers achetés à Haurus. Une relaxe a été demandée contre un sixième prévenu.
Dans un téléphone PGP crypté attribué par l’accusation à Pascal Gomez
Galeote, ce qu'il conteste, les enquêteurs avaient découvert des photos
et messages personnels comme des fichiers audios ou écrits en lien avec la guerre des narcotrafiquants.
Début 2018, avec l’assassinat de son demi-frère "Tonio" Martinez, il
aurait, selon l’accusation, pris la tête de l’équipe de Marignane. Une scission aurait ensuite conduit à des règlements de comptes. "Je suis
abasourdi qu’on dise que je suis le chef d'un clan. Mon frère avait sa
vie, moi la mienne" et "ma vie c’est autre chose, c’est la carrosserie,
les voitures, la famille, le football", a expliqué Pascal Gomez Galeote.
Christopher Aouni qui, selon l’accusation aurait choisi le camp
adverse du prévenu dans cette guerre intestine, avait fait l’objet de
criblages par Haurus tout comme les principaux chefs de gangs
marseillais. Mais il est le seul à s'être constitué partie civile, son
avocat Me Karim Bouguessa réclamant 10.000 euros de dommages et
intérêts.
Lui a suivi le procès en visioconférence depuis la prison où il est détenu. Le jugement est attendu jeudi 17 octobre.
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