Sept membres présumés de l'ultradroite lyonnaise ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs", près de trois mois après une attaque contre un local associatif du Vieux Lyon où se déroulait une conférence sur Gaza.
Présentés jeudi et vendredi aux juges d'instruction, ils ont été mis en
examen pour "association de malfaiteurs", un chef d'accusation passible de cinq à dix
ans de prison, mais aussi pour "participation à un groupement formé en
vue de la préparation de violences ou de dégradations", a indiqué le
parquet dans un court communiqué. Trois d'entre eux sont également poursuivis pour "port d'armes".
Les sept hommes avaient été interpellés mardi matin par la police judiciaire, secondés par la sous-direction antiterroriste. Un huitième suspect, lui, a été relâché mercredi.
Cinq ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et deux placés en détention après une audience à laquelle a assisté l'AFP. Ces deux hommes, Eliot Bertin et Tristan Conchon, âgés d'une vingtaine d'années, sont des figures connues de l'ultradroite lyonnaise et ont milité au sein du groupe nationaliste Bastion social avant sa dissolution en 2019.
Le 11 novembre à Lyon, alors qu'un chirurgien connu pour ses missions à Gaza présentait son travail devant une centaine d'auditeurs dans le cadre d'une conférence, des dizaines de personnes vêtues de noir, visages en partie masqués, avaient tenté de forcer l'entrée à coups de mortiers d'artifice et de barres de fer. L'attaque avait fait sept blessés, dont trois graves.
Un homme proche "de la mouvance ultradroite", selon le procureur, avait été interpellé le soir même, en possession d'une batte de baseball et d'un poing américain. Il avait été immédiatement mis en examen. L'exploitation de données dans son téléphone, des caméras de vidéosurveillance et de bornages téléphoniques a permis aux enquêteurs d'identifier d'autres participants.
La mouvance identitaire française regrouperait près de 3.300 personnes dont 1.300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire. Au delà de ses discours virulents, elle représente une menace concrète : douze projets d'action violente par l'ultradroite ont été recensés par le Parquet national antiterroriste (Pnat) depuis 2017, avait indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en novembre.
L'ultradroite a essaimé sur l'ensemble du territoire mais Lyon, un de ses fiefs historiques, est régulièrement le théâtre de manifestations interdites ou de violences.
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