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Le palais de justice d'Épinal
Crédit : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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Le 7 octobre 1983, une série macabre de trois meurtres débute du côté d'Épinal (Vosges). Le corps de Marie-Christine, 19 ans, est retrouvé à moitié dévêtue dans le canal de l'Est, à Thaon-les-Vosges. Le légiste indique que sa mort fait suite à des coups violents, précédés d’une agression sexuelle.
Deux jours plus tard, c’est au tour d’Emmanuelle, 17 ans, physique similaire à Marie-Christine, qui est portée disparue. Son corps est retrouvé le 12 octobre, dans les mêmes conditions.
Pour les enquêteurs, il n’y a aucun doute, les jeunes filles ont été victimes d’un seul prédateur. Quelques suspects sont entendus, mais aucun élément ne permet l’inculpation de l'un d'entre eux. "Les gendarmes espéraient que les victimes connaissaient leur agresseur afin de résoudre plus facilement l’enquête, mais ce n’était pas le cas", explique Jean Arca, journaliste pour le groupe EBRA et invité de L'Heure du Crime.
Trois mois plus tard, le 23 décembre 1983, Brigitte, 27 ans est découverte au pied de son lit, gisant dans un bain de sang. Les légistes constatent que les coups portés à la jeune femme sont similaires à ceux reçus par Marie-Christine et Emmanuelle. Les policiers n’établissent cependant aucun lien entre ce crime et les deux précédents.
Onze jours après le meurtre de Brigitte, la caméra d’une banque filme un homme dissimulé sous un parapluie essayant de retirer de l’argent avec la carte bancaire de la victime. La qualité de l’image est trop médiocre, impossible de retrouver l’identité du suspect. "On a réalisé un portrait-robot, mais celui-ci ne donnera rien", affirme Bruno Théveny, journaliste à l'époque pour le quotidien La Liberté de l'Est, et invité de L'Heure du Crime.
Un an après les faits, l’affaire Grégory efface à tout jamais le triple meurtre. Ce petit garçon de 4 ans, retrouvé mort dans une rivière à une quinzaine de kilomètres d’Épinal, suscite l’attention de tous les gendarmes. Toutes les autres affaires passent au second plan. "Le juge et les enquêteurs étaient happés par cette nouvelle affaire très médiatisée", confirme Bruno Theveny.
Les familles des trois filles assassinées n’ont plus aucune nouvelle sur l’avancée des investigations. Six ans après les crimes, la justice prononce un non-lieu pour les deux premiers meurtres de Marie-Christine et Emmanuelle. L’année d’après, un second non-lieu est aussi prononcé dans la mort de Brigitte Sourdot.
Depuis quarante ans, aucun nouveau témoignage, aucun indice inédit, n'a surgi pour relancer les trois affaires oubliées de la justice. "Il y a eu un véritable tabou autour de ces meurtres. À cette époque, les gens d'Épinal ont eu tellement peur, qu'ils n'osaient plus sortir et ne parlaient pas de ces affaires", conclut Jean Arca.
- Jean Arca, journaliste pour le groupe EBRA. Il a publié un dossier dans Vosges Matin : Il y a 40 ans, trois crimes non résolus bouleversaient Épinal.
- Bruno Théveny, journaliste à l'époque pour le quotidien La Liberté de l'Est (Ex-Vosges Matin). Auteur du livre, Les Mystères des Vosges, aux éditions De Borée.
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