Les infos de 6h - Procès Pierre Palmade : comment se passe le traitement des addictions en prison ?

Pierre Palmade a été condamné, mercredi dernier, à une peine de cinq ans d'emprisonnement dont deux fermes, assortie d'une obligation de soins, pour blessures involontaires sur une famille. L'humoriste avait provoqué un grave accident de la route alors qu'il conduisait sous l'emprise de stupéfiants en février 2023.

RTL a enquêté sur le traitement de soins en prison. Et selon plusieurs spécialistes, c'est compliqué. Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, estime qu'alors qu'un tiers des détenus souffrent d'une addiction aux stupéfiants, il leur est impossible d'avoir rendez-vous avec un médecin : "Presque toutes les semaines il y a des médecins de prisons qui nous saisissent. Désespérés, ils n'y arrivent pas. Les surveillants sont également désespérés, les détenus encore plus, j'imagine".

Elle insiste : "Quand vous entendez parfois au tribunal 'Monsieur, au moins, en prison, vous serez soignez', non. Vous ne serez pas soigné, ou vous le serez si vous avez de la chance. Il faut parfois six, huit mois pour voir un psychiatre".

En cause, le nombre de prisonniers qui augmentent, et en miroir les surveillants qui chutent. Il en manque actuellement 2.800 dans toute la France. Résultat : même quand un détenu obtient un rendez-vous, pas sûr qu'il puisse s'y rendre, car tout mouvement au sein de la prison mobilise un surveillant. 30% des consultations médicales sont ainsi annulées. 

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Comment concilier alors la prison ferme et l'obligation de soigner son addiction aux stupéfiants ? Pour l'avocate de Pierre Palmade, c'est mission impossible, a-t-elle souligné mercredi lors de sa plaidoirie. En prison, un psychologue doit s'occuper en moyenne de 70 détenus.

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