Les infos de 6h - Affaire Le Scouarnec : "Je ne savais pas que j'avais été violée", témoigne une victime du chirurgien

Le procès de Joël Le Scournaec, un ancien chirurgien accusé de viols et agressions sexuelles, s'ouvre ce lundi 24 février. Au moins 299 victimes ont été identifiées.

Joël Le Scouarnec lors de son procès à Saintes (Charente-Maritime), le 13 mars 2020.

Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP

Le journal RTL de 6h du 24 février 2025

00:08:14

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C'est sans doute la pire affaire de pédophilie de l'histoire française. Le procès de Joël Le Scouarnec s'ouvre ce lundi 24 février devant la cour criminelle du Morbihan. Cet ancien chirurgien de 74 ans est accusé d'avoir violé et agressé sexuellement des centaines de patients dans plusieurs hôpitaux pendant plus de 25 ans. À ce jour, 299 victimes ont été identifiées, la plupart mineures au moment des faits. Parmi elles : Anaïs, violée à 10 ans. Elle a mis des années à comprendre ce qui lui était réellement arrivé.

"Avant, je ne savais pas que j'avais été violée. J'avais des problèmes, j'avais des échos de ce viol, mais j'étais incapable de mettre le nom sur les problèmes que j'avais. J'ai été voir un hypnotiseur pour savoir ce qu'il s'était passé parce que je ne savais pas ce qu'il m'arrivait", raconte la victime. "Aujourd'hui, je sais que tout ça découle de ce viol".

Au procès, une soixantaine d'avocats sont attendus à Vannes où il a fallu créer une nouvelle salle d'audience pour accueillir ce gigantesque procès. Ronan Le Clerc, le secrétaire général du parquet, travaille depuis près de trois ans sur l'organisation de ce procès hors norme. La salle de la cour d'assises de Vannes étant trop petite, il a dû trouver des locaux annexes pour accueillir jusqu'à 500 personnes chaque jour. "Cette recherche a été longue. On a cherché des salles de spectacle, on a même réfléchi à faire sortir de terre un tribunal. Finalement, c'est la mairie de Vannes qui nous a proposé la mise à disposition à titre gracieux des anciens locaux de la faculté de droit", explique-t-il.

Cet amphithéâtre de 400 places est complété par deux salles pour accueillir le public et la presse. Les locaux ont ensuite dû être aménagés. Il a fallu installer la fibre, un système de retransmission avec caméras et micros pour suivre les débats en direct, sans oublier des bureaux ou encore des sanitaires. Une répétition générale avec une cinquantaine de figurants a même été organisée début février pour ajuster les derniers détails. Cette logistique est à la hauteur d'un procès exceptionnel dont le coût d'organisation est estimé à près de trois millions d'euros.

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