INVITÉE RTL - Procès Le Scouarnec : "La justice traite ces victimes comme des objets", dénonce l'avocate de la partie civile

Maître Marie Grimaud est l'avocate de plusieurs des victimes de Joël Le Scouarnec, un chirurgien accusé de viols et d'agressions sexuelles par plus de 300 personnes.

Maître Marie Grimaud, invitée de RTL vendredi 14 février 2025.

Crédit : RTL

PROCÈS LE SCOUARNEC - Marie Grimaud, avocate des parties civiles, est l'invitée de Céline Landreau

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PROCÈS LE SCOUARNEC - Marie Grimaud, avocate des parties civiles, est l'invitée de Céline Landreau

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Près de 300 victimes, souvent des enfants ou des adolescents, ont été violées ou agressées sexuellement par le chirurgien Joël Le Scouarnec, dont le procès débutera le 24 février. L'âge moyen des victimes au moment des faits était de 11 ans. Plusieurs victimes estiment avoir été maltraitées par l'institution judiciaire.

Maître Marie Grimaud, avocate au barreau de Paris, défendra une partie des victimes de l'ancien chirurgien. Invitée de RTL vendredi 14 décembre, elle a dénoncé "la violence de l'institution judiciaire". "En audition, il y a une lecture extrêmement brutale des éléments des journaux intimes de M. Le Scouarnec qui sont d'une cruauté énorme", a-t-elle détaillé.

"Vous sortez de cette audition [...] sans accompagnement", a indiqué l'avocate. Certains ont appris à ce moment-là qu'ils avaient été victimes de viol. En 2004, le FBI alertait sur le fait que Joël Le Scouarnec faisait partie d'un réseau pédopornographique. En 2005, le chirurgien a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, mais personne ne l'empêche de pratiquer au contact d'enfants.

Des listes de victimes découvertes chez le chirurgien

Entre 2005 et 2017, Joël Le Scouarnec a continué à faire plus d'une quarantaine de victimes. "En France, dans les enquêtes en matière de viols, d'images à caractère pédopornographique, on n'a pas les moyens d'aller rechercher des victimes", a expliqué Me Marie Grimaud. Ce dossier compte 300 victimes, car des listes ont été découvertes chez l'accusé.

"La justice d'elle-même ne l'aurait pas fait et c'est aussi ce que dénoncent mes clients. La justice va souvent considérer la victime comme un objet. Finalement, elle traite la victime comme M. Le Scouarnec a pu traiter ces victimes, comme des objets", a regretté l'avocate.

Du fait du nombre de victimes, celles-ci vont être installées dans une autre salle que l'ancien chirurgien durant le procès et ne verront pas l'accusé. "Le message est clair 'ne venez pas'", a déploré M. Marie Grimaud.

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