Les infos de 18h - Femme traitée de "grosse pute" par un policier : la plainte classée sans suite

L'affaire avait fait du bruit jusqu'au sommet de l'État et pourtant. Début février dernier, une jeune femme a porté plainte pour agression sexuelle. Un policier a par la suite tenté de la rappeler, mais est tombé sur son répondeur. "Ah évidemment elle refuse la confrontation, c'est vraiment une pute", avait alors découvert la plaignante sur sa messagerie. La plainte contre l'agent incriminé a finalement été classée sans suite vendredi 18 mars, ces propos insultants n'étant pas considérés comme des injures aux yeux de la loi.

Cela peut paraître surprenant, voire scandaleux, mais si l'on se penche sur les textes, la jurisprudence est constante. Cette injure n'est pas publique puisqu'elle a été laissée sur un répondeur privé. Peu importe si le policier ne savait pas qu'il n'avait pas raccroché, il parle de la jeune femme quand il dit "pute" à trois reprises. Cependant, il ne s'adresse pas directement à elle, l'infraction n'est donc pas constituée.

"Être traitée de 'grosse pute' plusieurs fois par un fonctionnaire de police, avoir un message vocal enregistré sur son répondeur, le voir diffuser dans toute la France, puis voir le parquet indiquer qu'il n'y a pas de preuves et classer la plainte sans suite, c'est une absurdité, une aberration", réagit l'avocat de la plaignante, maître Arié Alimi, au micro de RTL.

La jeune femme ne compte pas s'arrêter là. Elle va déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, afin que le dossier soit confié à un juge d'instruction.

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