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Les infos de 12h30 - Festivités du 14 juillet : de quoi parle-t-on lorsqu'on évoque le mortier d'artifice ?
Quelque débordements ont été répertoriés en marge du 14 juillet. Parmi les incidents recensés : 284 tirs de mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre, un phénomène désormais massif, facilité par la vente illégale de ces engins pyrotechniques sur les réseaux sociaux.
La nuit du 14 juillet a été agitée, mais sans événement majeur. En région parisienne, 175 personnes ont été interpellées, auxquelles s’ajoutent 120 arrestations dans le reste du pays. Feux de poubelles, feux de véhicules, port d’armes et surtout tirs de mortiers ont ponctué la soirée. Ceux-ci représentent un fléau grandissant pour les forces de l’ordre.
Car le mortier d’artifice n’est pas une arme en soi. Il s’agit en effet d’un engin pyrotechnique classé F4, donc théoriquement réservé aux professionnels, c’est-à-dire aux artificiers. Visuellement, il ressemble à un petit tube en carton rempli de poudre explosive, avec une mèche à allumer. Normalement, on le fixe au sol pour qu’il propulse un feu d’artifice à 100 km/h vers le ciel. Mais en pratique, ceux qui en détourne l'usage l'utilisent à l’horizontale en le tenant à la main. Les engins deviennent des projectiles à tir tendu, dangereux pour les personnes et souvent dirigés contre la police.
Ces derniers jours, en amont du 14 juillet, 15.000 mortiers ont été saisis par les forces de l’ordre en Île-de-France, selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. Certains ont été découverts dans des commerces, d'autres dans la rue.
Des armes facile d'accès
Le phénomène s’intensifie car ces mortiers sont faciles d’accès : on en trouve sur Snapchat pour moins de 20 euros pièce. Une fois achetés, ils sont utilisés comme des armes contre les patrouilles ou les commissariats par exemple. "Le commissariat de Champigny a été attaqué à la fin de la semaine dernière. Et personnellement, j’ai déjà aussi subi un tir de mortier ça m’a fait l’effet d’une balayette. Ça m’a touché à la cheville alors que j’étais à une dizaine de mètres et je suis tombé", raconte Benoît Leriche, délégué syndical Unité SGP Police.
Rien que dans la nuit du 14 au 15 juillet, la police a recensé 284 tirs de mortiers dirigés contre les forces de l’ordre en région parisienne.
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