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Un commissariat de police (illustration)
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Il est à la fois le plus jeune mais aussi l'un des plus anciens assignés à résidence de France. En mars 2015, deux mois après la tuerie de Charlie Hebdo, un adolescent de 16 ans dérape et menace des militaires en faction dans la rue. Les policiers découvrent alors sur lui un couteau.
Sans aucun antécédent, ni aucun lien avec un quelconque groupe terroriste, il est condamné à six mois de prison avec sursis. Mais en janvier 2016, alors qu'il a purgé sa peine, il est alors assigné à résidence. Près de deux ans après, la mesure n'a jamais été levée. "On sent un poids dans notre cœur, c'est très très lourd. On vit avec un secret de famille. Cela fait deux ans qu'il ne participe plus aux événements familiaux, il est absent des photos de famille... Il n'existe pas. Il y aura dans notre vie une période où on ne verra jamais mon fils", témoigne sa mère, au micro de RTL.
Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi antiterroriste, qui succède ainsi à l'état d'urgence, c'est une famille toute entière qui espère la "libération" de ce jeune homme de 18 ans dorénavant, qui a obtenu son BAC S avec mention l'année dernière et qui suit dorénavant des études d'histoire à l'université.
C'est un suspect à vie
La mère du plus jeune assigné à résidence de France
Pourtant, plus rien n'est normal dans la vie du jeune homme, qui doit pointer deux fois par jour au commissariat et qui ne peut pas sortir de chez lui entre 20 heures et 6 heures du matin. "C'est un suspect à vie, déplore sa mère. Sincèrement, c'est un garçon tourné dans l'avenir mais on le retient dans le passé, on le tire vers le passé. On ne veut pas le laisser s'envoler".
Si elle ne nie pas les faits pour lesquels il a été condamné, cette mère de famille assure que son fils a reconnu ses fautes. "Je ne sais pas ce que mon fils peut faire de plus pour prouver sa bonne foi. On ne croit pas à sa bonne foi", dit-elle. Et de poursuivre : "On oublie que c'est un humain, on oublie que ça a été un enfant. Certainement que ce qu'il a fait est répréhensible mais cela reste de l'ordre de l'adolescence".
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