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La justice dispense de peine un fumeur de cannabis atteint d'un cancer

Le tribunal correctionnel de Moulins (Allier) a dispensé de peine, jeudi 15 mars, un consommateur de cannabis atteint d'un cancer qui fumait afin de soulager ses douleurs.

Un plant de cannabis (illustration).
Un plant de cannabis (illustration).
Crédit : AFP / Brendan Smialowski
La rédaction numérique de RTL & AFP

Un premier pas vers le cannabis thérapeutique ? Un quadragénaire atteint d'un cancer, qui cultivait et fumait du cannabis pour soulager ses douleurs, a été dispensé de peine jeudi 16 mars devant le tribunal correctionnel de Moulins (Allier).

À la barre, l'homme, qui suivait un traitement aux rayons X après avoir été opéré d'un mélanome, a expliqué que la morphine "ne (lui) faisait presque plus rien". Pour calmer ses douleurs, il décide alors de cultiver son propre cannabis plutôt "que d'en acheter à un trafiquant". "Quelqu'un m'a donné les graines. Je les ai plantées dans mon jardin. Je n'ai pas essayé de les cacher", a déclaré le prévenu, poursuivi pour détention et usage de stupéfiants.

Il possédait ainsi six pieds de cannabis que les gendarmes ont saisis à son domicile. "Je fumais un à cinq joints par jour suivant les crises de douleur. J'avais conscience que ce n'était pas légal mais le cannabis, ça me pose, ça me détend plus que la morphine", a expliqué le prévenu, en invalidité depuis février 2015.

Un seul médicament dérivé du cannabis autorisé

"Les gendarmes m'ont pris le matériel et je suis retourné sur la morphine. C'était une horreur", a raconté le quadragénaire, suivi par l'hôpital Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne). L'hôpital a fourni les justificatifs sur son cancer, ses traitements, l’ablation de trois de ses côtes, les douleurs ressenties.

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"J'entends les justifications données sur votre usage de cannabis à but thérapeutique. S'il n'y avait pas ces justificatifs, j'aurais demandé une condamnation", a déclaré la procureure Audrey Galaud qui avait requis "une peine de 100 euros d’amende" à son encontre. En France, seul un médicament dérivé du cannabis, le Marinol, est autorisé, mais pour une utilisation temporaire et très contrôlée.

Le 1er mars, la Grèce a légalisé la production de cannabis thérapeutique et de produits pharmaceutiques dérivés, rejoignant ainsi une dizaine de pays de l'Union européenne ayant autorisé le cannabis à des fins médicales, dont l'Espagne et l'Allemagne.

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