La campagne de 2022 ne semble pas vouloir un lointain souvenir pour Valérie Pécresse. Une enquête préliminaire, portant sur des soupçons d'abus de bien social et de recel autour de commissions pour la location d'un siège pour la campagne présidentielle de la candidate des Républicains, a été ouverte par le parquet de Paris, a indiqué celui-ci vendredi 28 juillet, confirmant une information de nos confrères de Mediapart.
L'enquête s'intéresse tout particulièrement à la location d'un des sièges de la campagne situé dans le XVIIe arrondissement de Paris, rue de Torricelli. D'après les informations de Mediapart, c'est la prestation d'un cabinet de conseil, Jones Lang LaSalle (JLL), qui est particulièrement questionnée. Celle-ci aurait facturé "62.400 euros d’honoraires pour la recherche et la négociation des locaux, qui appartiennent au bailleur Comet Group, une start-up (...) cofondé en 2016 par trois trentenaires ayant travaillé dans le conseil (McKinsey et Bain), qui se sont rencontrés par l’entremise du chef d’entreprise Pierre Kosciusko-Morizet, le frère de l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy", note le média.
D'après nos confrères, "les trois rapporteurs de la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques) ne sont pas parvenus à déterminer précisément quel a été le rôle exact de JLL, et ce qui a pu justifier le paiement d’une telle facture". Le fait que le mandat de recherche des locaux a été signé le même jour que la signature du bail avec Comet Meetings, interroge. Autre élément qui interpelle les enquêteurs : les liens entre le bailleur et le directeur de la campagne de la présidente, Patrick Stefanini. Mediapart avance que le bailleur, Comet Group, entretient des liens avec le cabinet de lobbying Lysios Public Affairs, dont Patrick Stefanini est un associé depuis 2018.
Interrogés sur ces liens, le directeur de campagne comme Valérie Pécresse expliquent que ceux-ci étaient totalement fortuits. La candidate LR a attesté que son bras droit avait "établi un cloisonnement strict entre ses activités professionnelles et ses activités bénévoles de directeur de campagne". Charge à la justice de faire désormais toute la lumière sur ces questions.
Cette deuxième enquête, ouverte à une date inconnue après un signalement de la Commission des comptes de campagnes (CNCCFP), vient s'ajouter à une autre, portant depuis septembre 2022 sur des soupçons de détournement de fonds publics pendant cette campagne. Fin septembre, le parquet de Paris avait ouvert cette première enquête après un signalement provenant cette fois de Julien Bayou (EELV). Ce signalement avait été qualifié de "dénonciation calomnieuse" par l'entourage de la présidente LR de la région Île-de-France.
Le signalement du secrétaire national démissionnaire d'EELV, adressé le 19 avril au parquet et dont l'AFP a eu connaissance, visait également les infractions de financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux et/ou prises illégales d'intérêts.
La candidate LR Valérie Pécresse a consacré 14,3 millions d'euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5% de voix qui lui aurait permis d'obtenir le remboursement de ses frais de campagne.
Après sa défaite, elle avait lancé un appel aux dons pour combler un trou de cinq millions d'euros.
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