Abbé Pierre accusé d'agressions sexuelles : le Vatican a été mis au courant "après sa mort", indique le pape

Le Pape François a indiqué, vendredi 13 septembre, que l'abbé Pierre était un "terrible pécheur" et que le Vatican avait été mis au courant des accusations d'agressions sexuelles.

Le pape François au Vatican le 15 novembre 2023

Crédit : ALBERTO PIZZOLI / AFP

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Le pape a réagi pour la première fois, vendredi 13 septembre, aux accusations d'agressions sexuelles visant l'abbé Pierre qui était, selon lui, un "terrible pécheur". Il a indiqué que le Vatican avait été mis au courant des agissements de l'abbé Pierre après sa mort, en 2007.

"Certainement, après [s]a mort, c'est sûr. Mais avant, je ne sais pas", a-t-il affirmé dans l'avion le ramenant à Rome au retour d'une tournée marathon en Asie-Pacifique. L'abbé Pierre est visé par de multiples accusations, pour des faits qui auraient été commis entre les années 1950 et les années 2000. Parmi les témoignages, certains portent sur des faits pouvant s'apparenter à des viols et d'autres concernent des mineurs.

Sept semaines après de premières révélations l'accusant d'agressions sexuelles, 17 nouveaux témoignages se sont ajoutés l'accusant de violences sexuelles. Lors de sa conférence de presse, le pape François a estimé qu'il s'agissait d'un dossier "très douloureux, très délicat". "On découvre que cette personne est un terrible pécheur. C'est notre condition humaine", a déclaré le pape argentin.

"L'abbé Pierre est un homme qui a fait tant de bien, mais c'est aussi un pécheur", a-t-il ajouté, souhaitant ne pas dissimuler ces agressions. "Le travail contre les agressions est une chose que nous devons tous faire. Pas seulement contre les agressions sexuelles, mais contre tout type d'abus : l'abus social, l'abus éducatif, changer la mentalité des gens, attenter à la liberté… l'abus est, à mes yeux, une chose démoniaque !", a-t-il expliqué.

"Tout type d'abus détruit la dignité de la personne. Tout type d'abus cherche à détruire ce que nous sommes tous : l'image de Dieu. Je suis heureux quand ces cas sortent", a poursuivi le chef de l'Église catholique. "Les agressions sexuelles contre les enfants et les mineurs sont un crime ! C'est une honte !", a-t-il conclu.

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