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L’abbé Pierre visé par 17 nouvelles accusations de violences sexuelles, sa fondation décide de changer de nom
L’abbé Pierre est visé par de nouveaux témoignages accusant l'homme d'Église d'agressions sexuelles, sept semaines après les premières révélations. La fondation qu'il a fondée a annoncé par ailleurs qu'elle changeait de nom.
L'abbé Pierre en 1987.
Crédit : Mychele DANIAU / AFP
Sept semaines après la publication d'un rapport choc, l'abbé Pierre est visé par de nouvelles accusations de violences sexuelles. 17 nouveaux témoignages ciblent le religieux, disparu en 2007. Les faits auraient été commis entre les années 1950 et les années 2000, indique le cabinet spécialisé Egaé ce vendredi 6 septembre.
"À ce jour, il est possible d'identifier au moins 17 personnes supplémentaires ayant subi des violences de la part" de l'abbé Pierre, explique ce nouveau rapport. Certains témoignages portent sur des faits pouvant s'apparenter à des viols ou concernent des mineures.
Sa fondation a annoncé, vendredi, sa décision de changer de nom. Elle a "initié" des démarches, indique-t-elle dans un communiqué. Un lieu de mémoire dédiée au prêtre, situé à Esteville (Seine-Maritime), va fermer définitivement ses portes. La mention "fondateur Abbé Pierre" du logo d'Emmaüs France pourrait prochainement disparaître.
Ces nouveaux témoignages font, dans leur grande majorité, état de contacts "non sollicités sur les seins", de "baisers forcés", mais également de "contacts sexuels répétés sur une personne vulnérable", d'"actes répétés de pénétration sexuelle" ou encore de "contacts sexuels sur une enfant".
"Soutien total aux victimes"
Dans un communiqué commun, Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre réaffirment leur "soutien total aux victimes", saluent "leur courage" et assurent être "à leurs côtés". "Le choc est total. Nous avons un mouvement qui est aujourd'hui bouleversé, profondément choqué par ces révélations", avait d'ailleurs déclaré sur RTL, Tarek Daher, délégué général d'Emmaüs France, au lendemain des premières révélations, dévoilées le 17 juillet dernier.
Une commission indépendante chargée "d'expliquer les dysfonctionnements qui ont permis à l'Abbé Pierre d'agir comme il l'a fait pendant plus de 50 ans" va voir le jour, ont également annoncé les trois organisations. Après ces premières révélations, un "dispositif d'écoute géré par le groupe Egaé" a été mis en place.
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