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"Justice pour Mehdi, 20 ans, mort pour rien" : politiques, hommage, sécurité... Ce que l'on sait du rassemblement contre le narcotrafic à Marseille

Des dizaines de rassemblements en mémoire à Mehdi Kessaci sont organisés dans plusieurs villes du pays, ce samedi 22 novembre. Une marche blanche est prévue à Marseille, où des dizaines de personnalités politiques nationales.

Amine Kessaci

Crédit : AFP

Rassemblement contre le narcotrafic : quelles personnalités politiques sur place ?

00:02:07

Sabrine Mimouni

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Des dizaines de rassemblements sont organisés ce samedi 22 novembre en hommage à Mehdi Kessaci, petit frère du militant écologiste Amine Kessaci, assassiné à Marseille le 13 novembre dernier. Une grande marche blanche, qui est en réalité un rassemblement statique silencieux, est organisée à partir de 15 heures, à l'initiative de la famille Kessaci, sur le rond-point Claudie d'Arcy dans le 4ᵉ arrondissement de Marseille, où le jeune homme a été assassiné.

Les participants pourront marcher dans le quartier, mais ce ne sera pas tout à fait une déambulation, comme le précise ICI Provence. La famille appelle les participants à venir vêtus de blanc, sans banderole et sans drapeau.


De nombreux représentants politiques nationaux ont annoncé leur présence à Marseille. La cheffe des Écologistes, Marine Tondelier, le Premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard et le vice-président délégué des Républicains, François-Xavier Bellamy. 

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Seul le Rassemblement national n'a pas prévu d'envoyer un représentant national et se contente de la présence de Franck Allisio, député et candidat à la mairie de Marseille.

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Le gouvernement sera représenté par sa porte-parole Maud Bregeon, Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement, ainsi que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Les Marseillais ont peur des représailles

Amine Kessaci appelle les Marseillais à se joindre massivement au rassemblement pour son frère, il espère qu'ils seront "des milliers". Mais face à la peur des représailles, de nombreux d'entre eux hésitent à s'y rendre.

"Si on veut garantir la sécurité de celles et ceux qui parlent, si les gens sont émus par l'histoire de Mehdi (...) les gens doivent se réveiller, parce que si on est des milliers à prendre la parole, si on est des milliers à être dans la rue, on ne pourra pas tuer tout un peuple", a assuré Amine Kessaci sur l'antenne de RTL, ce vendredi 21 novembre. Placé sous protection policière, la présence du militant écologiste impliqué dans la lutte contre le narcotrafic est encore incertaine.

Un moment de "recueillement, mais aussi pour dire qu'on n'est pas d'accord avec ce qui se passe"

Le rassemblement sera un moment de "recueillement, mais aussi pour dire qu'on n'est pas d'accord avec ce qui se passe", indique Anne-Marie Tagawa, militante de 72 ans du Groupe de veille, collectif d'associations et citoyens engagés dans les quartiers Nord. "Depuis une semaine, ça fait partie de beaucoup de discussions avec les jeunes, avec les habitants" : "ce qui remonte, c'est la peur de ce qui se passe".

Elle évoque dans les quartiers défavorisés "tout ce terreau qui est abandonné des institutions, de l'État, des plus hautes autorités", quand d'autres "ont intérêt à investir ces espaces pour en faire des lieux" d'illégalité et instaurer "des systèmes de violence." "Les gens sont déçus, émus, en colère", confirme Mami Timricht, autre militant associatif.

Confrontées au narcotrafic, les autorités reconnaissent une menace "au moins équivalente à celle du terrorisme" en France, tout en mettant en avant la baisse du nombre de narchomicides dans les Bouches-du-Rhône : 50 en 2023, 24 en 2024 et une quinzaine depuis janvier 2025 selon un décompte de l'AFP. Porte-parole d'un autre collectif, KGBS, Kader Benayed espère une "belle mobilisation des quartiers", tout en s'interrogeant: "là, tout le monde est passionné par cette marche, même au niveau de l'État, mais après ?"

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