5 min de lecture

Jean Imbert visé par une enquête pour violences conjugales : tout comprendre à l'affaire

Accusé par plusieurs anciennes compagnes de violences conjugales et visé par une plainte de l'une d'elles, le cuisinier des stars a annoncé mercredi sa mise en retrait de ses établissements "le temps que la justice fasse son travail".

Jean Imbert, en juin 2021.

Crédit : PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

Nicolas Barreiro

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

"J'ai pris la décision de me mettre en retrait de mes établissements". En pleine tourmente médiatique et judiciaire, le chef Jean Imbert, star de la gastronomie française, a annoncé ce mercredi 27 août qu'il allait se mettre en retrait après l'ouverture d'une enquête judiciaire contre lui pour violences conjugales. 

Le chef étoilé, suivi par plus de 500.000 personnes sur Instagram, est visé par une enquête pour violences conjugales ouverte par le parquet de Versailles après la plainte déposée samedi par une de ses ex-compagnes, l'ancienne actrice Lila Salet. Il est accusé par cette dernière de violences, de faits d'emprise et de l'avoir séquestrée plusieurs heures dans un hôtel en Italie entre 2012 et 2013.

Jean Imbert est aussi accusé de violences conjugales par trois autres ex-compagnes, dont la Miss France 2006 Alexandra Rosenfeld. Elle a accusé notamment l'ancien gagnant de Top Chef (2012) de lui avoir fracturé le nez, avec une radiographie à l'appui. Jean Imbert a dit regretter "profondément les conséquences pour" l'ancienne Miss France, décrivant une relation "insoutenable, marquée par les insultes et les crises".

Quels sont les faits reprochés à Jean Imbert ?

Lila Salet a déposé plainte le samedi 25 août pour des faits de violences conjugales et de séquestration entre 2012 et 2013. Dans sa plainte, elle évoque notamment une "relation marquée par des disputes et des pressions psychologiques constantes". Les faits de violences conjugales sont soumis à un délais de prescription de six ans. Concernant la séquestration, elle peut avoir un délai de 20 ans seulement à condition que celle-ci ait duré au moins sept jours. Ce n'est ici pas le cas. Les faits reprochés par Lila Salet sont ainsi prescrits par la loi.

À écouter aussi

L'ancienne actrice aborde également dans sa plainte un épisode de violence, qui l'avait menée à déposer une première plainte en 2013. En pleine nuit, le chef cuisinier avait fait irruption chez elle en cassant sa porte. Elle avait déposé plainte pour dégradation volontaire, plainte qu'elle a finalement retirée à sa demande. 

Malgré la prescription des faits reprochés par la plaignante, la justice reste en capacité d'ouvrir une enquête visant Jean Imbert. Celle-ci chercherait alors de potentielles victimes plus récentes, dont les faits ne seraient pas prescrits. 

Qui sont les accusatrices ?

À la fin de leur relation, en 2013, Lila Salet avait déposé plainte, avant de la retirer. C'est une publication sur Instagram, il y a quelques jours, de l'ancienne Miss France (2006) Alexandra Rosenfeld, révélant être une des ex-compagnes de Jean Imbert témoignant dans le magazine Elle sous un pseudonyme, qui l'a décidée à retourner voir les policiers. "Ça a ravivé une espèce de colère, surtout que moi, j'avais déposé plainte en 2013 et que malheureusement, prise de compassion à l'époque, je l'avais retirée", a expliqué Lila Salet, invitée sur RTL ce mercredi 27 août. 

Face à Marc-Olivier Fogiel, elle détaille la séquestration dont elle se dit victime. "Je suis descendue boire ce café. Je vois qu'il ne descend pas. Je remonte dans la chambre et en fait, il est sur le lit. Il a mon téléphone entre les mains. Je venais de recevoir un texto qui disait 'Comment ça va, ma chérie ?' de la part d'un garçon. Et c'est là-dessus que les faits ont démarré."

Lila Salet égraine les conséquences de la lecture de ce texto par son ex-compagnon : "Me mettre sur le lit, me mettre des grandes baffes, m'interdire de sortir de cette chambre pendant plusieurs heures. Et j'ai vraiment eu peur pour ma vie à ce moment-là. Il faut comprendre que c'est vraiment, d'un coup, une violence qui sort de nulle part. Parce que moi, excusez-moi, je reçois des textos de mes copains. J'ai des gens qui me disent qu'ils m'aiment, que ce soit des garçons ou des filles. Et c'est normal à 20 ans. Et dans sa tête à lui, c'est parce que je le trompais."

Lila Salet, ex-compagne de Jean Imbert, est l'invitée de Marc-Olivier Fogiel

Face à Fogiel

Découvrir l'émission

L'ancienne Miss France Alexandra Rosenfeld est sortie du silence le 19 août. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, elle révélait : "Il y a plus de dix ans, j'étais avec quelqu'un. Il m'a mis un coup de tête." Elle a appuyé ses propos avec une radiographie montrant une fracture "des os propres du nez" causée par un "traumatisme par choc direct".

Alexandra Rosenfeld a notamment évoqué une enquête parue le 25 avril dans le magazine Elle. Dans celle-ci, plusieurs anciennes compagnes de Jean Imbert l'accusaient de violences psychologiques et physiques. À l'époque, l'ex-Miss avait témoigné sous le pseudonyme "Éléonore". Elle a ensuite révélé :  "Je ne suis pas Éléonore, je suis Alexandra. Et maintenant, je parle."

Deux autres femmes sont citées par le magazine, l'une qui se fait appeler Zoé et l'autre qui s'exprime à visage découvert, Kelly Santos, évoquent une mécanique de jalousie maladive, de reproches permanents et de surveillance.

Que répond Jean Imbert ?

Dans un communiqué transmis à RTL le lundi 25 août, les avocates de Jean Imbert ont répondu aux accusations contre leur client. "Nous ne pouvons plus désormais laisser prospérer sans réagir des récits biaisés et tronqués, récits contredits par de nombreux éléments objectifs et par des témoignages qui continuent de parvenir à notre client", a écrit la défense du cuisinier.

Concernant la prise de parole d'Alexandra Rosenfeld dans Elle, les avocates de Jean Imbert évoquent en substance une relation violente des deux côtés. "Si Jean Imbert a assumé sa part de responsabilités et exprimé de profonds regrets au regard de cette relation, des témoignages et de nombreux messages qu’Alexandra Rosenfeld a adressés au cours de cette période à Jean Imbert font état des violences physiques qu’elle-même exerçait à son encontre", écrivent-elles.

Dans un message publié ce mercredi 27 août, où il annonce se mettre en retrait de ses établissements, le chef cuisinier se dit soulagé et serein pour la suite. "La justice est saisie, c'est un soulagement, et je n'ai pas de doute sur l'issue de l'enquête", a-t-il assuré. "Je travaille avec plus de 1.000 personnes (...) Ma responsabilité aujourd'hui, c'est de ne plus leur faire porter mes tourments. C'est pour eux, par respect, que j'ai pris la décision de me mettre en retrait de mes établissements, le temps que la justice fasse son travail".

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

En Direct

/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte