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Jean-Etienne Subercaze, le tueur de brocanteurs

Dans le sillage de Jean-Etienne Subercaze, les meurtres s’enchaînent. Il a fallu du temps, et un étonnant de concours de circonstances, pour démasquer ce tapissier qui rêvait d'être antiquaire, individu décrit comme sans scrupules, sans regret, et sans remords.

Des forces de police françaises (Illustration).
Des forces de police françaises (Illustration).
Crédit : GERARD JULIEN / AFP
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L'ENQUÊTE - L'affaire Subercaze : tueur en série par appât du gain
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Jean-Alphonse Richard
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Jean-Étienne Subercaze, tueur en série non pas par perversion ou sadisme, mais par simple appât du gain. Lui qui depuis l'enfance semblait condamné à la plus modeste des existences. Il a fallu du temps, et un étonnant concours de circonstances, pour démasquer ce tapissier qui rêvait d'être antiquaire, individu décrit comme sans scrupules, sans regret, et sans remord qui tue des brocanteurs...

L'enquête va ainsi compter une, puis deux, puis trois victimes dans le sillage de Jean-Etienne Subercaze et les meurtres qui s’enchaînent. Il a fait du crime son fonds de commerce, associant même une bonne partie de sa famille. Les uns et les autres n’ont pas eu le choix et diront avoir été comme hypnotisés par ce personnage impressionnant, autoritaire qui les asservissait. "Il est prêt à tout", déclare Me Thierry Sagardoytho, avocat de Daniel Louis, le gendre de Jean-Etienne Subercaze dans L'Heure du crime. "Subercaze c'est le patriarche, c'est le chef de meute qui rêvait d'être antiquaire, mais ces expériences sont souvent des échecs". 

S'il n'avait pas été arrêté, les enquêteurs en sont convaincus, il aurait sans doute continué à tuer. Interrogé dans L'Heure du crime, Serge Mackowiak, est à l’époque procureur de la république de Dax. "Il quelqu'un de très froid devant l'évènement et c'est à partir du moment où on lui montre les pièces volées saisies, il est obligé d'avouer, mais toujours avec beaucoup de froideur. Il n'a aucune morale, pas un mot de remords, aucun signe. Il veut être jusqu'au bout le chef". 

Le 2 avril 1998, cet ancien tapissier a été arrêté pour le braquage d'un couple de pharmaciens dans un village des Landes. Il est en garde à vue avec son ex-compagne, sa fille et son gendre. Interrogatoire qui va déboucher sur une tout autre affaire : une double disparition. Le 5 mai 1998, les gendarmes extraient deux corps enfouis à un mètre cinquante de profondeur dans le sable de la dune d'Ondres, celui du brocanteur Guy Renouf et sa compagne Sylvie Moreau. Ces derniers ont été transportés après avoir été exécutés par Subercaze et son gendre, les ont été enterrés à la lueur de la lune. 

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Au total, les meurtriers ont mis la main, dans la maison du brocanteur et dans l'appartement parisien de sa compagne, sur 170.000 francs partagés en parts égales. Subercaze va bientôt comparaitre aux assises, tout comme son ex-compagne, sa fille et son gendre. Le 23 juin 2001, Jean-Etienne Subercaze est condamné à la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté. 20 ans pour Daniel Louis, 7 ans pour Dorothée Léven, 5 ans dont trois fermes pour Sandra. 

Officiellement, la peine de sûreté incompressible infligée à Jean-Etienne Subercaze doit s'achever à l'été 2023. Juridiquement, le condamné, âgé aujourd'hui de 70 ans, serait apte à demander une libération conditionne