Jacqueline Sauvage est-elle devenue le symbole inadapté d'un majeur de société ? C'est ce qu'estime Frédéric Chevallier, avocat général lors du procès de cette femme graciée en 2016 par François Hollande après avoir été condamnée à 10 ans de réclusion pour avoir tué son époux violent de trois coups de fusil.
Dans une tribune publiée par Le Monde, cet homme évoque une accusée bien plus complexe que celle qu'on a bien voulu présenter, une réalité bien loin de celle véhiculée par ce gigantesque café du commerce que les réseaux sociaux fabriquent et entretiennent.
L'accusée qu'il a eu face à lui aux assises n'est pas "la femme soumise et sous emprise de ce tyran de Norbert", a-t-il écrit dans le quotidien français avant d'ajouter : "non, c'est une femme déterminée et moderne".
Le magistrat précise qu'il n'est pas question de nier les violences dont elle a été victime "mais cet enfer relayé, craché, asséné, n'est pas celui que la vérité judiciaire de votre histoire établie", écrit-il à l'attention de Jacqueline Sauvage. "Lutter contre les violences inter-familiales ne peut passer par la violence criminelle dont vous vous êtes rendue coupable", conclut-il enfin.
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