Le 13 décembre 2022, Chloé était violemment agressée par son ancien compagnon, à Blois (Loir-et-Cher). Elle avait ensuite été laissée pour morte, deux heures seulement après que celle-ci a tenté de porter plainte. Jeudi 30 mars, sa mère témoigne de sa "colère" au micro de RTL. "Je n'oublierai jamais cette journée du 13 décembre, c'était horrible", assure-t-elle. "Le monstre a saccagé ma fille", juge la maman de la jeune femme de 24 ans, au sujet de l'auteur présumé des coups.
Pendant plusieurs semaines, après l'agression, Chloé est restée dans le coma. Désormais, elle "est dans un centre de rééducation" et conserve toujours des séquelles. "Elle ne verra plus de l'œil droit", annonce Alexandra, la maman de Chloé. "Chloé est une miraculée : elle marche, elle parle, mais elle a quelques soucis de mémoire et des problèmes de concentration", raconte-t-elle. "Chloé a une force magique", appuie la mère de la victime.
Plus de trois mois après les faits, Alexandra confie avoir "beaucoup de colère" contre le "monstre", le policier qui n'a pas pris la plainte de sa fille, la justice et tous ceux qui n'ont pas agi pour protéger sa fille. "Deux femmes n'ont pas été entendues" par la police, estime la maman, alors qu'elle et sa fille avait alerté les forces de l'ordre. Et que l'individu était connu de la justice pour des faits de violences conjugales. "Il fallait qu'elle revienne le lendemain", raconte Alexandra au sujet des réponses formulées par la police à sa fille à la suite de ces signalements.
Selon la mère de Chloé, l'auteur présumé des coups, qu'elle qualifie à plusieurs reprises de "monstre" continue "sa petite vie tranquillement", bien qu'il soit incarcéré sous le régime de la détention provisoire. "Il a voulu la tuer", estime Alexandra, alors que l'homme évoque une "jalousie" comme moteur de l'agression. Selon ses premières auditions, il a affirmé à plusieurs reprises ne pas avoir voulu tuer la jeune femme. "Quand on ne cherche pas à tuer, on ne tape pas sur le visage, mais sur les jambes", balaye Alexandra.
Régulièrement, le gouvernement assure que la lutte contre les violences faites aux femmes est l'une de ses priorités. Alexandra, elle, n'y croit pas du tout. "Ce que les femmes disent n'est pas pris en note", déclare-t-elle. Selon le collectif Nous Toutes, au moins 23