INVITÉE RTL - Manouchian au Panthéon : "un symbole très fort" pour sa petite nièce

La veille de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, Katia Guiragossian, la petite nièce du couple, est l'invitée de RTL ce mardi 20 févier au soir. Cette dernière doit se rendre au Mont-Valérien, où la dépouille de son grand-oncle va être veillée, là même où il a été fusillé le 21 février 1944, un site devenu mémorial de la France combattante. "Un premier symbole très fort", dit-elle, car "il va revenir là où il a été exécuté, et de ce fait, il revient quelque part en vainqueur là où il est tombé".

Katia Guiragossian est également très fière de la panthéonisation du résistant, poète et communiste arménien, abattu par le régime nazi. "Ce n'est pas simplement Missak qui est honoré. Ce sont aussi ses camarades qui viennent des pays d'Europe centrale et orientale, qui viennent d'Italie, qui viennent d'Espagne et qui ont formé ces francs-tireurs et partisans de la main-d'œuvre immigrée dont on parle maintenant depuis plusieurs mois", souligne-t-elle. En les intégrant aux Grands hommes qui reposent au Panthéon, Katia Guiragossian estime que l'État français fait du mausolée "un lieu qui reprend la convergence identitaire qui était la leur dans leur combat". 

Les noms de leurs camarades de lutte, condamnés comme eux, seront gravés à l'entrée du caveau du couple. Un couple engagé, résistant, "fusionnel", rappelle encore leur petite-nièce. "On me pose la question souvent, 'mais pourquoi il rentre au Panthéon ?' Mon problème, c'est pourquoi il rentre aujourd'hui au Panthéon ? C'est le premier résistant étranger à rentrer au Panthéon. Le premier résistant communiste à rentrer au Panthéon. Quand on sait l'importance et le rôle des étrangers et le rôle des communistes dans la résistance, il faut quand même interroger notre politique mémorielle antérieure", relève Katia Guiragossian.