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INVITÉE RTL - Abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles : Véronique Margron se dit “dans l’effroi”
Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, éprouve de l'"effroi" et de la "colère" après les 17 nouvelles accusations d'agressions sexuelles contre l'abbé Pierre.
Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France.
Crédit : GAIZKA IROZ / AFP
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Moins de deux mois après une première déflagration, 17 nouvelles accusations d'agressions sexuelles contre l'abbé Pierre ont été révélées vendredi 6 septembre. Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, reste effarée par cette affaire et tient à apporter son soutien à toutes les victimes.
Ce samedi 7 septembre, au lendemain des dernières accusations en date, elle confie au micro de RTL être "dans l'effroi". “C’est impossible de se remettre de telles révélations en pensant qu’il y a peut-être d’autres victimes qui n’ont pas pu parler ou qui ne pourront jamais parler", souffle-t-elle.
Véronique Margron évoque également "une forme d'impuissance" et de "colère" en se demandant : "Comment est-ce possible que cet homme si connu soit dans une telle impunité pendant cinquante ans ?"
D'autres personnes étaient au courant d'après elle
Selon elle, "il y a forcément des personnes qui savaient" ce que faisait l'abbé Pierre. “Comment penser que quelqu’un peut agresser sexuellement au minimum 30 personnes, peut-être bien plus, en France et ailleurs, alors qu’il est extrêmement connu, entouré, voire surveillé ?”, interroge la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France.
Il est pour autant complexe de savoir ce que savaient réellement les proches du fondateur d'Emmaüs, décédé en 2007. "Peut-être qu’ils ont su, sans rien savoir, c’est-à-dire ne pas vouloir voir la gravité de ce qu’ils savaient, estime Véronique Margron. Il n'y aurait pas eu autant de victimes si les personnes autour de l’abbé Pierre étaient plus conscientes ou si elles avaient parlé. Beaucoup doivent être mortes aujourd’hui, donc on ne saura peut-être jamais vraiment ce qu’il s’est passé. Il y a une question éthique extrêmement profonde.” Bernard Violet, auteur d'une biographie sur l'abbé Pierre, est également persuadé que d'autres personnes étaient au courant.
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