C'est la révélation choc des dernières 24 heures. Patrick Poivre d'Arvor, visé par une enquête judiciaire depuis 2021, avait déjà fait l'objet d'une plainte pour viol il y a près de 20 ans, en 2005, alors qu'il était au sommet de sa carrière à la tête du journal télévisé de 20 heures sur TF1.
Après enquête, cette plainte avait été classée sans suite, puis complètement oubliée. Jusqu'à récemment, on pensait que Florence Portel était la première femme à avoir porté plainte contre le journaliste, il y a trois ans. Depuis, de nombreuses femmes ont accusé l'ancienne star du JT, qui a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
C'est le journal Le Monde qui a révélé lundi l'existence de cette plainte ancienne. "Si j'avais été au courant, cela aurait fait partie de ma déposition. (…) Nous avons toutes découvert cette plainte, qui remonte à presque 20 ans", réagit Muriel Reus, cofondatrice de l'association MeToo Médias, sur RTL. Elle fait partie des plaignantes qui accusent PPDA de violences sexuelles.
Pourquoi TF1, qui a toujours affirmé ne pas avoir été informée des agissements de Patrick Poivre d'Arvor, n'a-t-elle pas mentionné ce qui s'était passé dans ses propres bureaux lors des investigations ? "Ce que je sous-entends, c'est qu'on peut se poser la question de la responsabilité de TF1. On peut se poser deux questions : celle de la responsabilité ou de la défaillance de la justice, et celle de l'entreprise, qui n'a pas protégé ses propres salariés alors qu'elle semblait être au courant des agissements de son présentateur vedette", explique Muriel Reus.
Le parquet de Nanterre évoque des raisons administratives liées à la carte judiciaire. La plainte se serait perdue. "Il y a toujours une responsabilité atténuée par des raisons administratives. Ce n'est pas le cas ici", affirme-t-elle.
Pour Muriel Reus, cela aurait "énormément" changé, et il n'y aurait pas eu autant de victimes. "Près de 50 femmes ont aujourd'hui témoigné devant la justice. Si TF1 avait pris les mesures nécessaires dès qu'elle avait connaissance de cette enquête, il n'y aurait pas eu autant de victimes. PPDA aurait été, au minimum, recadré, voire licencié de manière beaucoup plus légitime et logique. Et toutes les autres femmes n'auraient pas subi les agressions qu'elles ont endurées", déclare-t-elle.
Cette plainte "révèle qu'il y a effectivement un problème de répétition ou de connexité entre toutes les victimes. Elle révèle aussi le silence permanent, voire la protection de cet homme au sein de l'organisation", conclut-elle.
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