Attaque de fourgon pénitentiaire : l'évadé soupçonné d'avoir commandité un assassinat à Marseille

Le détenu extrait de son fourgon cellulaire mardi matin par un commando lourdement armé, qui n'a pas hésité à tuer deux agents pénitentiaires, est un homme dangereux et bien connus des services de police d'après plusieurs sources concordantes interrogées par RTL. Mohamed Amra, 30 ans, était incarcéré à la maison d'arrêt d'Evreux notamment parce qu'il est soupçonné d'avoir commandité un assassinat à Marseille le 17 juin 2022, d'après les informations de RTL. Le cadavre carbonisé d'un homme avait été retrouvé dans un véhicule incendié, dans la commune du Rove, limitrophe de la cité phocéenne. La victime avait visiblement été exécutée au préalable d'une balle dans la tête.
Pour ces faits le trafiquant a été mis en examen pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort par la JIRS de Marseille d'après de parquet de Paris, qui a repris l'enquête.      

Mohamed Arma est également connu dans le cadre d'une affaire de vol par effraction d'après plusieurs sources syndicales. Le parquet de Paris confirme qu'il a été condamné dans ce cadre le 10 mai 2024. Mais c'est avant tout une figure du trafic de stupéfiants, originaire de Dreux, toujours d'après nos informations. La victime de l'assassinat de Marseille en juin 2022 était originaire de la même commune de l'Eure.

Toujours d'après le parquet de Paris Mohamed Amra avait le statut de DPS, détenu particulièrement surveillé, un statut qui implique des conditions de sécurité particulières notamment lors des transferts. La raison de son déplacement en fourgon ce mardi matin n'est pas encore connue.    

La police judiciaire de Rouen ainsi que l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) ont été saisis de l'enquête pour l'évasion sanglante de ce mardi matin, sous l'égide de la Junalco, le juridiction nationale du parquet de Paris spécialisée dans le crime organisé. 

Des centaines de policiers et de gendarmes se sont lancés aux trousses du commando, constitué, selon une source proche de l'enquête, d'au moins quatre hommes, munis d'armes de guerre, à bord deux voitures.