Le rapatriement en France mardi matin de 16 femmes et 35 mineurs prisonniers des forces kurdes en Syrie ne clôt pas la question des enfants français retenus dans des conditions humanitaires très dégradées, loin de là.
Selon les
informations de RTL, les autorités françaises recensent encore 106 femmes et
environ 260 mineurs répartis dans deux camps de prisonniers, à Roj et al-Hol,
dans le Nord-Est de la Syrie. Les chiffres qui circulaient ces derniers mois de
80 femmes et 200 enfants français dans les camps kurdes sont sous-évalués
d’après les sources de RTL.
La
secrétaire d’État à l’enfance Charlotte Caubel a indiqué lundi 4 juillet sur Twitter que
les retours allaient se poursuivre en vue de protéger les enfants sans
toutefois indiqué quand aurait lieu le prochain voyage. D’après nos
informations l’objectif du gouvernement, après avoir longtemps traîné les pieds
sur cette question, est bel et bien désormais de faire revenir un grand nombre
d’enfants, au besoin avec leurs mères, comme cela vient d’être fait.
Jusqu’ici
il était proposé aux Françaises de laisser leurs enfants rentrer dans
l’Hexagone sans elles, ce que la plupart refusaient. Devant l’évidence que ce
processus ne fonctionnerait pas et la mobilisation des familles, de la
Défenseure des Droits et de nombreux avocats, magistrats et intellectuels, Emmanuel
Macron a finalement décider d’infléchir sa politique.
La raison
affichée est d’abord humanitaire : les conditions de vie dans les camps
kurdes sont extrêmement précaires. La deuxième est sécuritaire. D'après nos
informations, la France, un des derniers pays à ne pas rapatrier ses
ressortissants, craint désormais une dégradation de la situation dans le Nord
de la Syrie avec la multiplication des attaques de l’État islamique notamment sur les camps, avec un risque majeur : la dispersion des mineurs français
et leur recrutement par l’EI. Ce risque était soulevé depuis des années par
les associations de familles, leurs avocats et même le coordinateur des juges anti-terroristes, il est aujourd’hui repris à leur compte par les autorités.
Un autre facteur a sans aucun doute été déterminant pour l'Elysée : la menace de condamnation pour "exposition à des traitements inhumains et dégradants" par la Cour européenne des droits de l'homme saisie par l'avocate Marie Dosé, et dont la décision est attendue. Sans compter l'information judiciaire désormais ouverte dans l'hexagone pour "non intervention pour détention illégale" suite à la plainte au pénal contre l'Etat déposée par les avocats Vincent Brengarth et William Bourdon. La France était le dernier pays européen à refuser le principe du retour de ses ressortissants en Syrie, visiblement cette position n'était plus tenable.
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