Dans une plainte de trois pages que RTL a pu consulter, un fonctionnaire de police âgé de 34 ans explique avoir été frappé au visage par Éric Coquerel lors d'une opération de maintien de l'ordre. Ce lundi 20 mars au matin, aux alentours de 7h30, le policier participait à une opération de sécurisation d'un dépôt de camions de poubelles.
Une trentaine de personnes s'étaient réunies pour empêcher les véhicules de quitter ce dépôt. Parmi elles, Éric Coquerel, député LFI. Le policier explique dans sa plainte qu'alors qu'ils tentaient de dégager la chaussée, lui et M. Coquerel se sont retrouvés face à face. "Il avait ses deux mains au niveau du visage [...] il y a eu un mouvement de foule" décrit le fonctionnaire, "nous étions très proches et il m'a porté un coup de poing au niveau de la pommette".
Selon sa plainte, le policier a alors fait remarquer à Éric Coquerel qu'il l'avait frappé, mais le député lui a rétorqué que non, qu'il avait agi ainsi car il allait tomber. Le fonctionnaire de police avait activé sa caméra piéton, les images vont être analysées. Il a également précisé que ses collègues étaient également porteurs de caméra piétons.
Je démens formellement cette accusation
Éric Coquerel
Sollicitée par RTL, l'avocate d'Éric Coquerel n'avait pas encore réagi en début d'après-midi. Du côté du parquet de Bobigny, on indique qu'une enquête a été ouverte du chef de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique. Elle est confiée à la sureté territoriale. L’ITT n’est pas encore connue, le policier, affecté au commissariat de St-Denis doit voir l’UMJ ce jour.
Le député a quant à lui réagit via un communiqué : "Je me suis rendu ce matin à Aubervilliers en soutien aux éboueurs du garage Véolia. Dès mon arrivée, je me suis retrouvé, avec mon collègue Bastien Lachaud, face à des policiers repoussant vivement les manifestants. La charge a été telle qu’elle a généré une forte bousculade, durant laquelle j’ai failli tomber à plusieurs reprises.
J’apprends avec stupeur qu’un policier aurait porté plainte contre moi pour violences volontaires sur personne dépositaire de la force publique. Je démens formellement cette accusation".
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