Son show sur une passerelle métallique au-dessus de la Seine, entourée de drag-queens, dans un tableau intitulé Festivités, avait été un des plus marquants de la cérémonie d'ouverture des JO le 26 juillet 2024.
Mais la DJ et militante féministe Leslie Barbara Butch avait ensuite été visée par des dizaines milliers de messages de haine en ligne, mêlant grossophobie, lesbophobie et toutes sortes d'insultes et de menaces liées à l'orientation sexuelle, ce qui avait provoqué l'ouverture d'une enquête pour cyberharcèlement confiée au pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris.
D'après les informations de RTL, confirmées de source judiciaire, deux nouvelles personnes ont été placées en garde à vue, mardi 19 mars, par les gendarmes de l'Office de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH). Il s'agit de deux hommes âgés de 27 et 32 ans. Le parquet de Paris précise qu'ils ont été interpellés à Tours et à Boulay-Moselle.
Identifiés au départ par leur pseudo sur les réseaux sociaux, l'anonymat des suspects n'a pas résisté aux moyens cyber de la gendarmerie. L'enquête avait été relancée ces derniers mois par une plainte additionnelle de la DJ Barbara Butch.
À l'issue de leur garde à vue mardi soir 18 mars, les deux suspects ont été convoqués le 25 septembre prochain devant le tribunal de Paris, afin d'être jugés pour cyberharcèlement. Ils seront aux côtés de trois autres personnes interpellées le 10 décembre dernier, comme l'avait révélé Franceinfo, soupçonnées également d'injures et de menaces envers Barbara Butch.
D'après les informations de RTL, les deux hommes interpellés mardi ont reconnu les faits devant les enquêteurs. L'un s'est justifié en invoquant "l'effet de meute" qui l'a conduit à copier les messages. Le deuxième présente, en revanche, un profil nettement "anti-LGBT".
L'extrême-droite française et internationale avait particulièrement pris pour cible ce tableau de la cérémonie d'ouverture, ainsi que la Conférence des évêques de France, dénonçant "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme". Le tableau avait en effet été assimilé à un détournement de La Cène de Léonard de Vinci malgré les dénégations du metteur en scène de la cérémonie, Thomas Jolly.
Barbara Butch avait porté plainte quelques jours après la cérémonie. "Toute ma vie, j’ai refusé d’être une victime : je ne me tairai pas. Je n’ai pas peur de ceux qui se cachent derrière un écran, ou un pseudonyme, pour vomir leur haine et leurs frustrations", avait-elle posté sur Instagram.
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