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INFO RTL - Affaire Pilarski : une plainte de l'avocat de la chasse à courre contre Christophe Ellul
Maître Guillaume Demarcq, avocat du maître d'équipage du Rallye La Passion, annonce à RTL qu'il va déposer une plainte "dans les prochaines semaines" contre Christophe Ellul, mis en examen pour l'"homicide involontaire" d'Elisa Pilarski, morte à 29 ans, enceinte de six mois, dans la forêt de Retz, dans l'Aisne, le 16 novembre 2019, jour de Saint-Hubert.
Elisa Pilarski et le chien de son compagnon, Curtis.
Crédit : Capture d'écran Facebook
L'affaire Pilarski a démarré sur un malentendu. Elisa, 29 ans, est retrouvée morte le 16 novembre 2019 dans l'Aisne, et le rapport d'autopsie lie ce décès aux morsures "d'un ou plusieurs chiens". Elisa Pilarski promenait ce jour-là Curtis, le chien de son compagnon Christophe Ellul. Et, à 13h19, alors qu'une chasse à courre, au chevreuil, se préparait à quelque 800 mètres de là, elle appelle son compagnon à la rescousse. Elle décèdera environ dix minutes plus tard. Tout de suite, Christophe Ellul lui-même fait le lien entre le drame et la meute du Rallye La Passion. Très vite, il s'exprime même dans les médias, portant cette incrimination.
Or, d'emblée, plusieurs éléments permettent au moins d'en douter. Notamment, les 21 chiens de la meute ne sont même pas tachés de sang. Impeccables, au point que certaines personnes vont jusqu'à imaginer qu'ils puissent avoir été lavés. L'instruction, et les nombreux rapports qui l'émaillent, permettra de confirmer ces premières intuitions.
Me Guillaume Demarcq, cinq ans après, et alors que l'instruction est close, confirmant le renvoi de Christophe Ellul pour "homicide involontaire", annonce à RTL qu'il a décidé de frapper fort, au nom de son client Sébastien Van den Berge, maître d'équipage du Rallye La Passion. Il va déposer "dans les prochaines semaines" une plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre Christophe Ellul, pour avoir donc, injustement, accusé la chasse à courre. Injustement au regard de la vérité judiciaire à l'instant T.
Le maître d'équipage n'a en effet jamais été mis en examen dans ce dossier, il a simplement été placé sous le statut de témoin assisté. Et surtout, il n'est pas renvoyé devant le tribunal correctionnel de Soissons.
Pour Me Demarcq, cette plainte est une manière de "marquer le coup", alors que la mise en cause de la chasse à courre dans l'homicide a suscité de nombreuses conséquences, comme la réception par exemple de lettres de menaces, au cabinet de l'avocat. La vènerie a "malgré elle été mêlée à ce dossier", regrette Me Demarcq, un dossier qui a pris "une ampleur irrationnelle".
