Immeubles effondrés à Marseille : deux ans après, la vie difficile d'une famille
REORTAGE - Deux ans après l'effondrement d'immeubles à Marseille, le 5 novembre 2018, une famille vit toujours dans des conditions précaires, après neuf mois passés à l'hôtel.

Les mesures du confinement sont plus difficiles à vivre pour certains Français que d'autres. À Marseille, plusieurs centaines d'habitants n'ont plus de "chez eux" depuis qu'ils ont été relogés à l'hôtel après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne, il y a deux ans jour pour jour, le 5 novembre 2018.
Dans la cité phocéenne, les évacuations se sont multipliées depuis ce sinistre. Parmi elles, une famille vit depuis neuf mois dans seulement quelques mètres carré. Elle a été relogée dans des chambres d'hôtel, une pour les parents et une pour les enfants avant que le confinement du printemps ne les oblige à rester plus longtemps.
"Bientôt on va faire une année, mes deux enfants ont fêté leur anniversaire dans l'hôtel, est-ce que c'est normal ?" se demande la mère de famille. "On a passé deux mois de confinement dans une chambre où il n'y a même pas la cuisine, on mange dehors, les affaires et nos valises sont partout, c'est impossible de vivre" regrette-t-elle.
Elle va même plus loin en affirmant que "le moral est à zéro, j'ai des problèmes de santé et je suis malade par rapport à ça". Depuis la rentrée, la famille a quitté l'hôtel pour un appart-hôtel, avec un coin cuisine mais les conditions de vie, en particulier pour leurs enfants et leurs études, restent précaires. "Mon fils a chuté (dans ses résultats) et ma fille passe le bac cette année, c'est dur à vivre" déplore-t-elle.
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